Grings répond aux critiques concernant ses remplacements
«Je ne regrette pas mes changements»

La Nati a atteint son objectif de huitième de finale sans encaisser de but et en terminant première de son groupe. Les changements opérés par Inka Grings lors du match contre la Nouvelle-Zélande (0-0) font débat. La sélectionneuse de la Nati se justifie désormais.
Publié: 31.07.2023 à 20:17 heures
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Inka Grings est soulagée et «sacrément» satisfaite.
Photo: keystone-sda.ch
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Christian Finkbeiner

C'est le lendemain de l'éprouvant 0-0 contre la Nouvelle-Zélande. Malgré le peu de sommeil, l'entraîneuse de la Nati, Inka Grings, est de bonne humeur. C'est compréhensible puisque la qualification pour les huitièmes de finale est dans la poche. Le soulagement est grand, l'objectif minimum est atteint. «Ça fait un bien fou», déclare l'Allemande. «Nous pouvons être satisfaits de très, très nombreuses choses.»

Grings est surtout satisfaite de sa défense («exceptionnelle»), qui n'a pas encaissé de but lors de son troisième match. L'entraîneuse de la Nati est davantage préoccupée par l'offensive de son équipe. Celle-ci est perfectible. «A partir de maintenant, nous ne pouvons plus nous permettre de gérer de telles actions avec négligence.» Il s'agit des diverses situations de supériorité numérique après des récupérations du ballon, sur lesquelles la Nati n'est pas parvenue à capitaliser. Le score est resté nul et vierge.

Crnogorcevic était à plat

Interrogée sur sa stratégie de remplacement, Grings répond: «On est toujours plus intelligents après coup, mais je ne regrette pas mes changements». En fin de match, l'Allemande retire du terrain trois de ses joueuses les plus expérimentées: Reuteler, Bachmann et Crnogrocevic. «Géri était épuisée. Ramona également et en plus, elle avait un carton jaune. Et pour Ana, c'était même criminel de la laisser jouer aussi longtemps», explique Grings.

C'était un «risque extrêmement élevé», car Crnogorcevic a été au repos durant les trois jours qui ont précédé le match. L'attaquante s'est plainte avant la rencontre d'une indigestion et s'est partiellement entraînée en marge du groupe. Cependant, Grings l'a laissée sur le terrain jusqu'au temps additionnel, malgré le risque important de blessure. «À la fin, il s'agissait aussi de la récompenser en l'applaudissant à sa sortie, pour sa 150e sélection». Le coup ne se retourne pas contre la Suisse, car la Nouvelle-Zélande n'est pas non plus parvenue à tirer profit de la dernière occasion du match.

«Le voyage n'est pas encore terminé»

Grings n'avait pas peur d'échouer malgré tout. «J'avais un sentiment sacrément bon et j'étais sûre que nous allions y arriver». De plus, elle a confiance en ses jokers. «Nous ne parvenons pas à faire un bon tournoi avec dix joueuses de champ, l'intensité est trop élevée pour cela. Alisha, Meri et Sandrine se sont toutes très bien entraînées.» Certes, ces trois-là et la nouvelle venue en Coupe du Monde Viola Calligaris ne sont pas non plus parvenues à se créer des occasions de but, mais cela n'a aucune importance. Le verrou défensif suisse a tenu bon.

Grings n'a aucun problème avec les critiques à son encontre. «J'ai joué assez longtemps en Allemagne. Il arrive que les choses se passent différemment.» Comment va-t-elle inculquer à la Nati sa mentalité de gagnante, qui était excellente lorsqu'elle était joueuse, en vue des huitièmes de finale? Elle sait qu'elle peut, avec son style, donner beaucoup d'élan à son équipe. «Avec de la conviction, on peut faire beaucoup, dit l'Allemande. Le voyage n'est pas terminé.»


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