Gazon maudit
Huit Norvégiennes ont été testées positives à une substance improbable

Huit joueuses ont été testées positives au DMBA après un match en Norvège, mais l’affaire a pris un tournant inattendu: la contamination provenait du terrain artificiel.
Publié: 16:31 heures
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Une image du match entre Lilleström et Valerenga du 22 avril dernier.
Photo: IMAGO/NTB
Blick Sport

Le 22 avril 2025, à l'issue d'une rencontre entre LSK Kvinner et Vålerenga dans la LSK-hall, huit joueuses ont vu leurs tests révéler la présence de DMBA, un stimulant interdit présent sur la liste de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA). Si sept d'entre elles se situaient sous le seuil de déclaration, un test a dépassé la limite réglementaire, déclenchant une procédure disciplinaire pour dopage.

Contamination accidentelle

Des analyses poussées menées par Antidoping Norge, avec la collaboration laboratoire de l'hôpital Aker, ont pointé une origine inattendue: «Nous avons prélevé des échantillons dans les vestiaires et dans la salle, que nous avons envoyés pour analyse, a expliqué Åse Kjustad Eriksson, de l'Agence norvégienne antidopage, au média NRK. Il y avait également des échantillons d'eau dans la salle. L'un d'eux contenait des granulés de caoutchouc, et du DMBA a été détecté». 

Le granulé en caoutchouc du terrain artificiel remplacé en janvier dans la LSK-hall, contenant des traces de DMBA. En conséquence, Antidoping Norge a abandonné les poursuites, considérant que les joueuses n’avaient pas commis de faute volontaire ou négligente.

Lise Klaveness, présidente de la Fédération norvégienne de football (NFF), a salué le travail rapide des différents acteurs, tout en rappelant que ce cas souligne l’urgence d’un soutien financier pour remplacer les terrains artificiels contaminés. Karl-Petter Løken, secrétaire général, a ajouté qu’aucune suspension n’avait été prononcée, les tests de suivi en mai étant tous revenus négatifs.

Évaluation sanitaire rassurante

L'institut norvégien de la santé publique (FHI) a pour sa part estimé que l’exposition des joueuses ne pose « aucun risque pour la santé », même chez les plus jeunes. En conséquence, les entraînements et matchs en extérieur peuvent se poursuivre normalement. En revanche, il recommande de déplacer à l’extérieur les compétitions en salle, par mesure de prudence réglementaire.

La NFF, en collaboration avec Antidoping Norge et le FHI, lance un projet de recherche pour étudier l’absorption de DMBA par voie cutanée ou respiratoire, ainsi qu'une cartographie des terrains à granulé à haut risque, en priorisant les enceintes des clubs de haut niveau.

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