Le maire de Berne Alec von Graffenried a ouvert un débat brûlant dans Blick autour de l'organisation de l'Euro 2025 en Suisse. Il demande à ce que la capitale accueille la finale, ni plus ni moins. Alec Von Graffenried justifie cela spécifiant qu'une pelouse naturelle sera posée au Wankdorf dans le cadre de la compétition internationale. «Et en 2008, la finale de l'Euro s'était déroulée à Vienne. Pour un Euro en Suisse, la finale doit naturellement avoir lieu à Berne, comme ce fut le cas lors de la Coupe du monde 1954.»
À Bâle, on voit évidemment les choses autrement. Pour le conseiller national rhénan Mustafa Atici, la finale de l'Euro doit se dérouler au Parc Saint-Jacques. «Elle doit avoir lieu dans le plus grand stade, celui de Bâle, nous martèle Mustafa Atici. Le critère décisif doit être le nombre de places disponibles et non le fait qu'il s'agisse de la capitale. Bâle a déjà fait ses preuves pour les grands matches de l'Euro 2008.»
Pas encore de calendrier
Objectivement, Bâle a plus d'arguments car la ville a un rayonnement plus important sur la scène du football international, grâce à son FCB. À Berne, Alec von Graffenried est fan de Young Boys. Dans la cité rhénane, Mustafa Atici a aussi une proximité avec le stade en question. Il tient en outre des stands de restauration au Parc Saint-Jacques.
Berne ou Bâle? La question du lieu où se déroulera le match le plus important du tournoi restera encore ouverte un certain temps. La collaboration entre l'ASF et l'UEFA pour l'organisation de l'Euro ne fait que commencer. Le calendrier des matches pour les huit villes hôtes que sont Bâle, Berne, Zurich, Genève, St-Gall, Lucerne, Thoune et Sion n'existe pas encore.
L'Euro féminin souvent sans capitale
Jusqu'à présent, le choix du lieu de la finale entre la capitale et le plus grand stade ne s'est jamais posé lors d'un championnat d'Europe féminin. Soit la plus grande enceinte se trouvait de toute façon dans la capitale, soit elle ne faisait pas du tout partie de l'événement – comme ce fut le cas en 2017 aux Pays-Bas (sans Amsterdam et La Haye), en 2005 en Angleterre (sans Londres) ou en 2001 en Allemagne (sans Berlin).
Mais pour le conseiller national Mustafa Atici, la réponse est claire: ce doit être le Parc Saint-Jacques. «Je souhaite en outre que les places soient remplies par un maximum de femmes. Le football féminin se développe dans le monde entier. Ce serait formidable si nous pouvions le pousser chez nous aussi avec un stade de Bâle plein.» Et, espérons pour les organisateurs, que tous les matches se joueront à guichets fermés.