Une victoire avec le sourire
Une véritable équipe est (peut-être) en train de naître

En dominant la Tchéquie jeudi (4-1), les Suissesses ont pu se mettre en confiance avant l’Euro à domicile. Tout le monde tire à la même corde. L'optimisme est revenu d'un coup!
Publié: 07:28 heures
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Dernière mise à jour: 07:29 heures
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Smilla Vallotto a marqué et c'est toute la Suisse qui se réveille avec le sourire vendredi matin!
Photo: TOTO MARTI
Florian Paccaud

«C’est dans l’adversité qu’on devient plus fort.» Et si la défaite 7-1 - surtout le «bad buzz» qui a suivi - contre les juniors lucernois avait été une bonne chose pour les Suissesses et confirmait l’adage? Depuis environ un mois, la Nati est touchée par des mauvaises nouvelles, des coups durs et du dénigrement. Pourtant, elle semble s’unir de plus en plus. C’est en tout cas ce qui ressort après la victoire 4-1 contre la République tchèque, jeudi à Winterthour. 

«Ce qui a fait la différence, c’est la solidarité. Tout le monde avait le sourire et envie de bien faire», explique la milieu de terrain nord-vaudoise Sandrine Mauron, qui n’avait plus été titularisée depuis le dernier succès helvétique, le 29 octobre dernier contre la France. À six jours du début de l’Euro, cet esprit de corps est essentiel si la troupe de Pia Sundhage entend réussir son tournoi à domicile et atteindre les quarts de finale.

La blessure de Ramona Bachmann, une vraie épreuve

La mauvaise pub du 7-1 n’est pas la seule tempête que les Suissesses ont dû traverser ces derniers temps. Elles n’ont presque pas eu de temps pour digérer la relégation en deuxième division de Ligue des nations, survenue le 3 juin. Six jours plus tard, elles se sont déjà retrouvées, à Macolin, pour le début du camp de préparation. Les deux premières semaines auraient été très intenses: d’abord physiquement, les joueuses étant poussées dans leurs derniers retranchements; mais aussi mentalement, avec la pression de savoir qui allaient être les dix femmes écartées du groupe. Une épreuve surpassée ensemble, comme celle de la blessure Ramona Bachmann.

L’attaquante aux 153 sélections a subi une rupture d’un ligament croisé lors du troisième entraînement, devenant la deuxième internationale à devoir déclarer forfait pour l’Euro à domicile après Lara Marti qui s’est déchiré un ligament croisé du genou fin mai. Lorsque la nouvelle maman s’est blessée, Noémie Potier était présente: «Pia Sundhage nous a regroupées et nous a dit que cela allait nous rendre encore plus solidaires», raconte la Lausannoise de GC, qui était présente à la Schützenwiese pour encourager ses coéquipières. 

Géraldine Reuteler a fait un grand match jeudi.
Photo: TOTO MARTI

Bien sûr, une victoire après huit mois de disette et quatre buts inscrits, soit autant que lors des huit derniers matches, c’est très important sur le moral des troupes. Mais ce qui fait le plus plaisir à voir, c’est la manière dont cette équipe de Suisse essaie de se mettre à l’unisson. «Peu importe qui sera sur le terrain, nous voulons écrire l’histoire lors de cet Euro» avait prévenu Nadine Riesen mercredi en conférence de presse d’avant-match. La Suisse est sur la bonne voie.

Beaucoup de flexibilité

Jeudi, les joueuses ont fait corps. Pia Sundhage peut changer et intervertir l’équipe, elle continue à jouer ensemble et à être équilibrée. Sur les côtés, Ana-Maria Crnogorcevic, Riesen, Meriame Terchoun et Iman Beney, pas forcément à leur poste de prédilection, s’investissent à fond dans le projet, avec leurs qualités et leurs défauts. Elles acceptent leur rôle et les quatre peuvent apporter un plus à l’équipe, offrant à Pia Sundhage la flexibilité qu’elle souhaite. «Jouer de manière plus défensive ou offensive, cela peut être demandé à toutes les ailières.»

Avec Riola Xhemaili et Géraldine Reuteler, qui ne sont pas vraiment des attaquantes, la sélectionneuse a trouvé un duo capable de faire trembler les filets. «Si nous arrivons à garder la balle près des buts adverses, Xhemaili peut faire parler sa technique et elle est très dangereuse. Mais en transition ou dans l’aspect défensif, c’est autre chose», précise Sundhage. Très peu utilisée avec l’équipe nationale, la joueuse du PSV a fait honneur à la confiance accordée par la Suédoise.

«Je suis vraiment très contente»

Toujours en attaque, mais dans un autre registre, Svenja Fölmli, entrée à la pause, a parfaitement tenu son rôle (à l’origine du 3e but, à la conclusion du 4e), redescendant moins chercher les ballons mais appuyant plus sur la défense adverse. Différentes animations offensives mais des résultats semblables, avec deux réussites par mi-temps. La sélectionneuse suédoise souligne: «Il faut être capable de changer de système suivant le match et suivant son déroulement. À l’Euro, les trois matches vont être très différents. On doit se préparer à ça.»

Au milieu du terrain, la qualité des joueuses permet à la sélectionneuse d’avoir plusieurs cordes à son arc. Géraldine Reuteler déplacée en attaque? Sandrine Mauron est sur tous les ballons et livre un grand match. Smilla Vallotto sort? Sydney Schertenleib sème la panique dès qu’elle accélère avec le ballon. Lia Wälti pas encore disponible? Noemi Ivelj répond présente et «pourrait être une option» en cas de forfait de la capitaine. «Quatre buts, une victoire: je suis vraiment très contente ce soir, conclut Pia Sundhage. Et on a encore quelques jours pour décider qui sera aligné le 2 juillet.»

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