Une finale de rêve
Leah Williamson: «Nous ne sommes pas des outsiders»

L’Angleterre défendra son titre contre l’Espagne, dimanche au Parc Saint-Jacques. Sûre de sa force, la Roja vise à remporter l’Euro pour la première fois de son histoire.
Publié: 14:03 heures
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Leah Williamson n'imagine pas une autre issue que la victoire de l'Angleterre ce dimanche à Bâle.
Photo: UEFA via Getty Images
Florian Paccaud et Matthias Davet

«La confiance est totale.» Même si, au début de la compétition, l'Espagne réfutait l'étiquette de favorite, elle aborde la finale de l'Euro le moral gonflé à bloc, bien décidée à détrôner l'Angleterre, dimanche à Bâle (18h). «On est très contentes d’être arrivées jusqu'ici, mais on a surtout très envie de gagner, évidemment. On a déjà marqué l’histoire, mais on est ambitieuses, on veut soulever ce trophée», rajoute Alexia Putellas. Les Lionesses sont prévenues. «C’est un des titres qui nous manque, alors on va tout donner pour l’obtenir», enchaîne Aitana Bonmati, élue joueuse du match contre la Suisse en quarts, puis en demies face à l’Allemagne.

Les championnes du monde en titre, qui avaient dompté les Lionesses au Mondial 2023 pour remporter le Graal, n'avaient jamais atteint la finale d'un championnat d'Europe. Déjà victorieuses de la dernière édition de la Ligue des nations, elles sont bien déterminées à réaliser la passe de trois et à montrer que ce sont bien elles, les meilleures. «Il y a quelques années, certains matches auraient pu nous échapper, avoue la double Ballon d'or 2021 et 2022. Aujourd’hui, on sait mieux comment réagir, comment gérer nos temps faibles et doser nos prises de risque. Il nous a fallu du temps pour apprendre tout ça.» Et la double Ballon d’or 2023 et 2024 de souligner: «Physiquement aussi, on a progressé. Avant, on avait le talent, mais pas encore le niveau physique des meilleures. Aujourd’hui, on peut jouer 120 minutes face à n’importe qui.» L'appétit vient en mangeant et le Roja ne compte bien laisser que des miettes à ses adversaires.

Un trio magique

Au milieu du terrain, le trio composé par Putellas, Bonmati et Patricia Guijarro fait des ravages et suscite l'admiration de tous les amoureux du ballon rond. «On se comprend sans se parler. On se connaît tellement bien. On sait où chacune va être, quelles sont nos forces, comment en tirer parti. C’est un vrai avantage», explique Putellas. Mais cela peut également être un inconvénient, les adversaires connaissant les qualités de ces artistes. «Ce qu’on fait avec l’équipe nationale, mais aussi avec le Barça, est très suivi, concède Esther González. Les autres nations nous observent beaucoup.» Suffisamment pour réussir à exploiter les points faibles de la Roja?

En quarts de finale contre la Nati, les Espagnoles ont dû patienter plus d’une heure de jeu avant de faire trembler les filets. Puis, en demies, elles ont dû attendre la 113e minute pour trouver la faille face aux Allemandes. Et les Barcelonaises, dont une grande partie de l’effectif évolue avec la Roja, étaient restées muettes lors de finale de la Champions League contre Arsenal. Nulle doute que Leah Williamson, Lotte Wubben-Moy, Beth Mead et Alessia Rousso auront révélé à Sarina Wiegman le secret de comment faire déjouer l’armada catalane.

«Je ne pense pas que nous soyons des outsiders, affirme Williamson, capitaine des Lionesses. Bien sûr, nous affrontons les championnes du monde. Elles ne cessent de montrer toutes leurs qualités en termes de football, au niveau de la circulation du ballon notamment. C’est une équipe fantastique et elle est la meilleure dans ce qu’elle fait. Nous en sommes tout à fait conscientes. Mais nous sommes également performantes dans d’autres domaines.» Les Anglaises défendront leur titre bec et ongles.

«Elles ont beaucoup de ressource»

Elles ont pourtant éprouvé énormément de difficultés pour atteindre la finale. «Peu importe ce qu’a fait l’Angleterre avant, coupe Alexia Putellas. C'est une équipe qui possède de très bonnes joueuses: en défense, en attaque, en transition, dans les trente derniers mètres ou en proposant un bloc bas. Elles peuvent aussi tenir le ballon, elles ont beaucoup de ressources. Ce sera compliqué, car elles savent s’adapter.» Et, avec Chloe Kelly et Michelle Agyemang, Sarina Wiegman compte deux jokers de luxe dans sa manche, capables de retourner une situation plus que compromise, comme ce fut le cas en quarts contre la Suède et en demies face à l’Italie.

Il y a, bien évidemment, beaucoup de respect entre les deux sélections, qui se sont affrontées à deux reprises ce printemps dans le cadre de la Ligue des nations. Fin février à Wembley, les Anglaises s’étaient imposées 1-0. Le 3 juin, à domicile, les Espagnoles avaient pris leur revanche (2-1). De quoi augurer un superbe duel. Une finale de rêve entre les deux meilleures équipes européennes, pour clôturer en beauté ce Championnat d’Europe 2025 qui a dépassé toutes les attentes.

Groupe A
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
3
9
2
3
1
4
3
3
0
4
4
3
-4
0
Playoffs
Groupe B
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
11
9
2
3
-1
4
3
3
-4
3
4
3
-6
1
Playoffs
Groupe C
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
7
9
2
3
0
6
3
3
-4
3
4
3
-3
0
Playoffs
Groupe D
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
7
9
2
3
8
6
3
3
-4
3
4
3
-11
0
Playoffs
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