Un quart de finale qui promet
Pour le sélectionneur français, les Allemandes sont favorites

Malgré le très bon début de tournoi des Bleues, Laurent Bonadei réfute l’étiquette de favori face à l’Allemagne, qui n’a pas (encore?) marqué les esprits dans cet Euro 2025.
Publié: 13:20 heures
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Dernière mise à jour: 13:21 heures
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Sakina Karchaoui et la France s'attaquant à l'Allemagne ce vendredi à Bâle.
Photo: imago/HMB-Media
Florian Paccaud

C’est LA grosse affiche de ces quarts de finale. Samedi (21h) au Parc Saint-Jacques, la France affronte l’Allemagne pour une place dans le dernier carré du Championnat d’Europe 2025. Les Allemandes étaient, avant le début de la compétition et la blessure de la capitaine Giulia Gwinn, perçues comme les favorites du tournoi par la majorité des footballeuses de l’équipe de Suisse. Les Bleues, qui sont sorties indemnes du groupe de la mort, restent sur onze succès de rang en 2025. Selon les statisticiens d’Opta, avant le début des quarts, la France avait 15,8% de chance de remporter l’Euro, tandis que l’Allemagne en avait 13% (l’Espagne était à 26,6% et l’Angleterre à 23%). Pourtant, selon le sélectionneur Laurent Bonadei, son équipe ne devrait pas avoir les faveurs de la cote face à la troupe de Christian Wück.

«Depuis mon entrée en fonction, je le répète: pour être considéré comme favori, il faut déjà avoir soulevé un trophée. On affronte l’Allemagne, qui a déjà remporté l’Euro à huit reprises. Donc elle est favorite, face à nous qui n’avons jamais gagné un championnat d’Europe. Et elle est mieux classée que nous au classement de la FIFA», estime le sélectionneur tricolore. Un discours un peu analogue à celui des Espagnoles, qui ont, malgré leur impressionnant début de tournoi, déclaré: «Nous n'aimons pas l'étiquette de favorites. C'est un truc des médias et nous nous concentrons sur nous.» 

«Des challengers coriaces»

Pourtant, le discours que tient Laurent Bonadei ne signifie pas que son équipe manque d’ambitions. «Au contraire, même. Nous sommes des challengers coriaces, nous allons donner du fil à retordre à tous nos adversaires.» Un état d’esprit qui porte ses fruits, puisque les Bleues portent haut les couleurs de la France cette année. Des victoires, du spectacle et des buts: en 2025, l’équipe tricolore tourne à une moyenne de trois buts par match. «On veut rendre au public français ce qu’il nous apporte, a déclaré Griedge Mbock en conférence de presse d’avant-match. On ne calcule pas nos efforts et on tente de représenter fièrement ce maillot qui nous tient à cœur.» La capitaine, absente depuis le début du tournoi en raison d’une blessure, est rétablie et sera sur le pré pour cette revanche de la demi-finale du dernier Euro (victoire 2-1 des Allemandes). «Pour moi, ce n’est pas une revanche, c’est une nouvelle compétition», a ajouté la défenseure de 30 ans.

La première mi-temps manquée des Bleues contre les Pays-Bas, où elles étaient menées 2-1 à la pause avant de renverser la vapeur pour s’imposer 5-2, a toutefois montré que tout n’était pas parfait. «En première période, l’équipe n’était pas assez présente dans les duels. On manquait d’agressivité, on faisait un match de gentilles joueuses et on se faisait impacter.» À la mi-temps, le sélectionneur a trouvé les mots justes pour que ses protégées augmentent le curseur en termes d’intensité, avec un festival offensif à la clé. «Nous n’avions pas fait assez d’efforts défensivement», soulignait Delphine Cascarino, joueuse du match grâce à un doublé et un assist, après la rencontre. Contre l’Allemagne, ne jouer que 45 minutes ne sera pas suffisant.

Qui affrontera l'Espagne en demi-finale?

Ce n’est pas le seul aspect dont Laurent Bonadei n’est pas satisfait. «On doit s’améliorer sur la gestion des longs ballons, dans la capacité à presser, à gérer le problème, à l’arrivée ou au départ de l’action. Les équipes adverses commencent à comprendre notre jeu, les Anglaises, les Galloises et les Néerlandaises ont joué long dans le dos de notre défense pour nous faire reculer. Donc après, cela nécessite d’être habile dans la construction du jeu pour regagner des mètres et tenter de dominer l’équipe adverse dans sa moitié de terrain.» L’Allemagne en a sûrement pris note également. Ce duel sera un excellent test pour savoir où se situe exactement cette équipe de France. «Les matches contre l’Angleterre et les Pays-Bas nous ont donné confiance dans notre capacité à résister, à renverser des situations et à imposer notre rythme, relève le coach. Ce groupe a progressé plus vite qu’imaginé.» Suffisamment pour affronter l’Espagne en demi-finales et se mettre à rêver?

Groupe A
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
3
9
2
3
1
4
3
3
0
4
4
3
-4
0
Playoffs
Groupe B
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
11
9
2
3
-1
4
3
3
-4
3
4
3
-6
1
Playoffs
Groupe C
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
7
9
2
3
0
6
3
3
-4
3
4
3
-3
0
Playoffs
Groupe D
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
7
9
2
3
8
6
3
3
-4
3
4
3
-11
0
Playoffs
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