Après la relégation en deuxième division de la Ligue des nations et la mauvaise publicité contre les M15 du FC Lucerne, l’équipe de Suisse se doit de rassurer son public lors de son dernier match de préparation en vue du Championnat d’Europe 2025 (2-27 juillet). Jeudi à Winterthour (18h), la troupe de Pia Sundhage affronte la République tchèque, non qualifiée pour le tournoi continental. «Nous voulons être performantes demain, prévient Nadine Riesen. Nous allons tout donner et faire en sorte que les supporters se réjouissent encore plus de l’Euro.»
Les Tchèques, récemment deuxièmes de leur groupe en deuxième division de la Ligue des nations, représentent un adversaire largement à la portée des Suissesses. «La victoire est notre objectif, nous voulons faire le plein de confiance», ajoute la latérale de l’Eintracht Francfort. La sélection nationale pourra compter sur le soutien du public de la Schützenwiese, où 7000 places, sur les 8000 disponibles, avaient trouvé preneur à un peu plus de vingt-quatre heures du coup d'envoi.
La Nati n’a plus gagné depuis le 29 octobre dernier. Même s’il s’agit d’un match de préparation, «le résultat de demain, contrairement à jeudi face aux juniors lucernois , est important pour la confiance, annonce Pia Sundhage. Et, idéalement, il faudrait marquer plusieurs buts.» On peut donc s’attendre à une formation offensive, qui va chercher son adversaire. «Plus nous récupérons le ballon haut sur le terrain, plus nous sommes proches des cages adverses pour nous créer des occasions.» Les Suissesses n’ont marqué que quatre buts lors de leurs huit derniers matches.
«Peu importe qui sera sur le terrain»
La Nati, qui évoluera en 3-5-2, ne pourra toutefois pas se présenter avec sa meilleure équipe, même si toutes les joueuses ont pu participer à l’entraînement de veille de match. La capitaine Lia Wälti vient de reprendre en collectif et l’objectif est qu’elle soit sur le terrain pour la première rencontre du Championnat d'Europe. En défense, Luana Bühler a fait «de gros progrès» et «elle sera prête pour le 2 juillet». Enfin, dur de savoir si Ana-Maria Crnogorcevic, qui s’est blessée fin mai aux adducteurs lors du match contre la France, peut jouer 90 minutes. Au vu de l’importance de ces cadres, aucun risque ne sera pris. «Peu importe qui sera sur le terrain, souligne Nadine Riesen. Nous voulons écrire l’histoire lors de cet Euro et demain, nous allons tout faire pour nous permettre d’aborder ce tournoi dans les meilleures conditions.»
En dépit de ces incertitudes, Pia Sundhage alignera une équipe proche du onze qui sera sur le pré pour défier la Norvège au Stade Saint-Jacques. «Mais cela dépendra aussi des performances. Je vais faire 3 ou 4 changements à la pause. J’espère trouver des réponses demain.» La question de qui sera la gardienne No 1 n’a, en revanche, pas encore été tranchée. «Vous verrez demain», s’est contentée de répondre la sélectionneuse. Jeudi à la Schützenwiese, la Nati a une occasion en or de chasser les doutes et de réellement lancer «son tournoi».