«On se sent utiles»
Léa Traversini, bénévole à Sion et fière de l'être

Plus de 2500 bénévoles s'activent en coulisses pour que l'Euro féminin soit une réussite. Parmi elles et eux, Léa Traversini, laquelle gère les équipes basées à Sion. Rencontre au pied de Valère et Tourbillon.
Publié: 13:14 heures
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Léa Traversini gardera un excellent souvenir de son activité de bénévole à Sion.
Photo: Tim Geuggis
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Du charisme, une personnalité rayonnante, de l'énergie à revendre: Léa Traversini ne se force pas à avoir le sourire lorsqu'elle se rend au Stade de Tourbillon depuis le début de l'Euro. «Il faut montrer qu'on est content d'être là, transmettre cette dynamique aux autres. Mais il n'y a rien besoin de forcer, ça vient tout seul avec le plaisir d'être ici», explique celle qui occupe la fonction de «Volunteer Management Volunteer», une équipe de volontaires s’assurant de la bonne expérience de tous les volontaires pendant la compétition.

Comme 2500 autres personnes, la Montreusienne a en effet répondu à l'appel de l'UEFA et fait partie des quelques 230 volontaires basés à Sion durant tout le tournoi. Elles et ils sont environ 350 à Genève. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne regrette pas l'expérience, bien au contraire.

«L'ambiance est top et en plus on se sent utiles»

«L'ambiance est top, j'adore! Ces derniers jours, des amis m'ont demandé pourquoi j'avais décidé de devenir bénévole pour l'Euro plutôt que de passer du bon temps à la plage ou à la piscine. Je leur ai répondu qu'ils devaient essayer pour comprendre. On est un peu comme en colonie de vacances ici, tellement on s'entend bien, mais en plus on se sent utiles. Et surtout, j'apprends plein de choses» Voici en quelques phrases comment cette dynamique jeune femme de 26 ans définit le sens de sa mission auprès de l'UEFA. 

«Je peux déjà dire que si l'occasion se présente et que c'est compatible avec mon emploi du temps, je le referai avec plaisir», explique celle qui est actuellement étudiante à l'Université de Lausanne. Mieux: n'ayant pas peur de s'engager, bien au contraire, elle a candidaté, avec succès, pour être «Long-term Volunteer», soit une mission en amont du tournoi allant de février à ce mois de juillet. «Et là, j'ai pu faire quelque chose de sympa: participer aux entretiens de sélection des volontaires, en étant moi-même volontaire. J'en ai eu environ 30, tous en visio. C'était prenant, c'était beaucoup de temps à consacrer, mais c'était une belle expérience à chaque fois, avec une petite responsabilité quand même. Il s'agit de mettre à l'aise la personne en face, de bien écouter ce dont elle a envie, quels sont ses atouts. Ensuite, en fonction de son ressenti, on propose de l'assigner à une mission particulière.»

De l'importance, mais pas de responsabilités démesurées

Les 2500 bénévoles de l'Euro peuvent, par exemple, être assignés aux cérémonies d’avant-match, à la billetterie, aux services aux spectateurs, aux médias... «Nous, les bénévoles, avons de l'importance et sommes bien considérés par l'UEFA, mais la responsabilité n'est jamais chez nous. Les collaborateurs officiels prennent les choses en main dès qu'il le faut et nous sommes des apports bienvenus je crois», continue celle qui n'en est pas à sa première expérience dans le bénévolat.

«Pour l'UEFA, c'est la première fois, mais j'ai déjà œuvré pour le volleyball, l'athlétisme ou pour Paléo, par exemple. Je ne le fais vraiment pas uniquement pour la ligne sur le CV, mais bien pour vivre une expérience et enrichir mon bagage», explique-t-elle. Se voit-elle un jour travailler à l'UEFA? «C'est le Graal pour tout le monde, je crois. Ce qui est sûr, c'est que j'aimerais continuer dans le domaine de l'événementiel. C'est ce qui me motive, créer quelque chose, contribuer à sa mise sur pied, voir les gens heureux. C'est un domaine qui m'attire. Là, à l'Euro, me dire que je fais partie de cette grande aventure, voir le stade plein tous les trois soirs, des gens qui célèbrent une victoire, oui ça me plaît», explique la footballeuse amateure, récente finaliste de la Coupe vaudoise avec le FC Aigle.

Cette mission de bénévolat s'inscrit également dans un cadre plus large, celui de son master à l'Université de Lausanne. «Même si mon master n'est pas en sport, j'ai suivi des cours de management du sport. C'est dans ce cadre que des personnes de l'UEFA sont venues nous présenter la possibilité de devenir 'volunteer' pour l'Euro. Or, il se trouve que je suis en train de rédiger mon mémoire justement sur le bénévolat, plus précisément sur l'influence de la digitalisation sur le processus de recrutement des bénévoles. Je me retrouve donc au cœur du sujet et je peux mener des interviews en parallèle de l'Euro, tout en vivant l'expérience de l'intérieur, ce qui est parfait pour moi.»

Un très faible taux de défection à Sion

Et, justement, comment juge-t-elle cette expérience, avec des journées parfois très longues, s'étirant du matin jusqu'à la fin des matches, après 23h pour ceux ayant lieu en soirée? «C'est top. Déjà, quand on a des shifts aussi longs, l'UEFA nous propose deux repas par jour et il y a des snacks à disposition, donc on ne manque de rien. Et puis, ce sont justement les journées les plus enrichissantes. La preuve, c'est que tous les bénévoles sont là tout le temps, il n'y a quasiment pas de défection. Je sais que l'UEFA a toujours une petite réserve de bénévoles au cas où, mais à Sion, en tout cas, tout le monde est toujours là, et les réservistes peuvent être assignés à des tâches complémentaires. Pour moi, c'est la preuve que l'ambiance est bonne et que tout fonctionne bien.»

«Une petite aventure qui se termine»

Une certaine nostalgie est même déjà présente, l'événement venant de se terminer après trois matches disputés à Sion. «La dernière journée est intense, avec ce Portugal-Belgique à 21h, donc on n'a pas trop le temps d'y penser. Mais au lendemain de la rencontre, on a la cérémonie de clôture pour les bénévoles et là, oui, c'est une petite aventure qui se termine.» Avec plusieurs cadeaux souvenirs quand même. «On est gâtés. Je ne compte même plus le nombre de polos et de t-shirts qu'on a reçus, en plus de tous les petits goodies. Ce sont de petites attentions sympas, mais ce que je vais vraiment retenir, c'est l'expérience globale. Je suis très heureuse et reconnaissante de l'avoir vécue», assure Léa Traversini avec un sourire sincère. De quoi donner tout son sens au Programme Volontaire de l'UEFA.

Groupe A
Équipe
J.
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PT.
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3
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2
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1
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0
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3
-4
0
Playoffs
Groupe B
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
11
9
2
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-1
4
3
3
-4
3
4
3
-6
1
Playoffs
Groupe C
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
7
9
2
3
0
6
3
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-4
3
4
3
-3
0
Playoffs
Groupe D
Équipe
J.
DB.
PT.
1
3
7
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2
3
8
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3
3
-4
3
4
3
-11
0
Playoffs
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