«Oui, c'est un peu plus joli qu'à Hull...» Anthony Racioppi a volontiers réagi au trait d'humour ayant mis fin à son interview radio sous le soleil de Riddes, ce jeudi en fin d'après-midi. Le gardien genevois de 26 ans est visiblement heureux d'habiter en Valais et d'avoir officiellement mis à un terme à son aventure anglaise, lui qui est désormais sous contrat quatre ans avec le club aux treize étoiles.
Suivi depuis «sept ou huit ans» par Barthélémy Constantin
«Anthony avait besoin de retrouver un cadre avec de la confiance et un statut de numéro 1. Je suis très content et très fier qu'il nous ait rejoint», assure Barthélémy Constantin. Les premiers contacts ne sont d'ailleurs pas récents entre les deux parties. «Cela fait sept ou huit ans que je suis Anthony, depuis qu'il était à Lyon en fait», explique le directeur sportif du FC Sion. «Il y a eu des tentatives pour le faire venir par le passé, mais ça ne s'est pas fait. Aujourd'hui, il est chez nous et on en est ravis. Anthony est un gardien très fort sur sa ligne, très bon balle au pied. Dans le football d'aujourd'hui, c'est une qualité qui compte.»
Et qu'en dit le principal intéressé? «Que c'est plus facile de s'intégrer quand tes coéquipiers parlent la même langue que toi», sourit-il, alors qu'il vient de passer une bonne semaine de stage à Crans-Montana et qu'il a dû, bien sûr, passer par la case «chanson» devant tout le groupe. S'il a été engagé à Sion, ce n'est cependant pas pour ses talents de chanteur, mais pour ceux, bien réels, de gardien de but. Et, après une saison quasiment blanche entre Hull et Cologne, où il a été prêté au printemps, c'est peu dire qu'il a besoin de jouer.
«Je n'ai jamais pu enchaîner les matches et c'est ce que j'ai envie de faire aujourd'hui à Sion. Je ressens la confiance du staff et des dirigeants et c'est à moi de jouer», assure-t-il, lui dont l'aventure à Hull, en Championship, avait été plombée par une boulette d'entrée, pour son tout premier match.
«Je prends Hull comme une expérience»
«Je ne sais pas si cela a eu une influence sur la suite ou non, mais ce que je sais, c'est que c'était un peu compliqué à Hull. On m'avait promis des choses qui n'ont pas été tenues, et la mentalité était bien différente de ce que j'avais connu auparavant. Aujourd'hui, c'est derrière et je le prends comme une expérience.» Négative? «Non. Comme une expérience. J'en ai tiré des leçons. Et aujourd'hui, je suis à Sion pour écrire une nouvelle histoire.»
L'objectif du club est connu et assumé: le top 6. «C'est aussi pour ça que je suis là. On sait ce qu'on a à faire.» Et pour lui, en particulier, ce retour en Suisse fait office de relance personnelle après son passage mitigé à Young Boys où il a certes effectué de belles performances, en Suisse et en Europe, mais où certaines prises de risque inutiles ont fini par semer le doute dans l'esprit de son entraîneur Raphaël Wicky dans son duel face à David von Ballmoos pour le poste de numéro 1. Cette année, au FC Sion, il n'y a pas de doute: le poste est pour lui. Francesco Ruberto, l'expérimenté portier italien, est là pour le pousser vers le haut et l'accompagner. Et Didier Tholot a déjà prouvé dans un passé très proche que la loyauté à la parole donnée était une valeur intangible chez lui.