Du Kosovo au Sénégal, en passant par les États-Unis
La Nati n'a jamais été aussi multiculturelle

L'équipe de Suisse enthousiasme le pays entier avec ses performances! Plus de la moitié de l'équipe de Pia Sundhage a des racines étrangères. La Nati n'a jamais été aussi multiculturelle.
Publié: 16:42 heures
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Dernière mise à jour: 16:43 heures
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L'équipe nationale suisse n'a jamais été aussi multiculturelle.
Photo: TOTO MARTI
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Christian Finkbeiner

Elles incarnent le présent, mais surtout l’avenir du football suisse. Quatre adolescentes aux talents précoces et aux racines multiples: Noemi Ivelj, Sydney Schertenleib, Iman Beney et Leila Wandeler. Ensemble, elles ont atteint les demi-finales de l’Euro M17 en 2023. Aujourd’hui, elles frappent à la porte de la Nati avec une énergie neuve – et un héritage culturel aussi riche que leur jeu.

Entre Croatie et rigueur helvétique

À 18 ans, Noemi Ivelj revendique sans complexe son double ADN. «La ponctualité est suisse. L’organisation est suisse. Mais mon tempérament, ma franchise et mon honnêteté, ça, c’est plutôt croate», lance-t-elle en riant. À l’image de son jeu: carré dans les bases, volcanique dans les duels.

Des États-Unis à la Nati

Chez Sydney Schertenleib, c’est la Floride qui fait vibrer une partie de son cœur. Sa mère est américaine, et à la maison, on parle anglais. L’attaquante a grandi entre deux cultures, même si elle garde peu de souvenirs concrets des États-Unis. « Peut-être que notre nourriture avait un petit côté américain », sourit-elle. Pour cet Euro, sa famille a fait le voyage depuis l’autre côté de l’Atlantique – pour applaudir la nièce, la cousine, la fierté du clan.

Chez Iman Beney, la joie de vivre, la musique et la danse sont des héritages précieux de sa culture brésilienne. Mais si sa mère rêvait de la voir évoluer sur scène, c’est finalement sur les pelouses qu’Iman a choisi de briller. Le ballon a eu le dernier mot. Et l’amour du jeu a surpassé celui des chorégraphies.

Leila Wandeler, elle, n’a pas renoncé à la danse. Fille d’une mère sénégalaise, elle est connue dans le vestiaire pour ses pas aussi sûrs sur le dancefloor qu’en défense. Au camp de l’équipe nationale, elle fait souvent le show. «La danse, c’est clairement ce qu’il y a de plus africain chez moi», glisse-t-elle avec un sourire. Pour le reste, elle l’admet sans détour: la ponctualité et l’organisation ne figurent pas dans ses qualités premières. «Mais j’ai aussi du sang fribourgeois, puisque je vis là-bas depuis longtemps.»

Plus de la moitié d'origine étrangère

13 des 23 joueuses de l'équipe nationale réunissent différentes cultures. Alayah Pilgrim, Coumba Sow et Meriame Terchoun partagent elles aussi la particularité d'avoir des ancêtres africains. Le père de l'attaquante est originaire du Maroc et l'Argovienne aurait eu la possibilité de porter les couleurs des Lionnes de l'Atlas lors de la Coupe du monde 2023. «C'était tentant. Mais mon cœur est en Suisse, j'ai grandi et été formée ici».

Coumba Sow (30 ans) a également grandi dans un environnement multiculturel. Le père de cette Zurichoise d'origine vient du Sénégal, sa mère des Pays-Bas. Elle-même a vécu pendant des années aux États-Unis et plus tard en France. «Mon fort caractère et ma fougue sont certainement africains, je tiens mon ouverture au monde de ma mère», déclarait-elle à Blick avant la Coupe du monde 2023. Meriame Terchoun, a elle des ancêtres algériens mais aussi allemands.

Riola Xhemaili: «Je peux rendre trois pays fiers»

Les parents de Riola Xhemaili sont originaires du Kosovo. Outre sa langue maternelle, son tempérament serait également plutôt albanais. «Mais ce qui est important, c'est que j'ai reçu les bonnes valeurs; de mes parents, de mes amis, de mes professeurs et de mes entraîneurs». Son égalisation tardive contre la Finlande est également devenue virale dans sa deuxième patrie et en Albanie. «Le fait que j'ai pu rendre trois pays fiers de moi avec mon but est d'autant plus beau pour moi».

Smilla Vallotto, Noelle Maritz et Laia Ballesté n'ont pas du tout grandi en Suisse. Smilla Vallotto, de mère norvégienne et de père italien, est certes née à Genève, mais la famille déménage en Norvège lorsque Smilla a quatre ans. Elle grandit à Stavanger avec trois frères. Elle n'a encore jamais joué en Suisse.

Noelle Maritz a passé les dix premières années de sa vie aux États-Unis, ses parents s'étant installés en Californie pour des raisons professionnelles. Ce n'est qu'à l'âge de dix ans qu'elle arrive en Suisse orientale, et depuis, ses parents ont déménagé dans les Grisons. Laia Ballesté n'a jamais vécu en Suisse, sa famille maternelle a quitté Neuchâtel pour l'Espagne lorsque sa mère avait dix ans. L'Euro en Suisse est pour elle un retour aux sources.


Groupe A
Équipe
J.
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PT.
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3
9
2
3
1
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0
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0
Playoffs
Groupe B
Équipe
J.
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11
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-1
4
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3
-6
1
Playoffs
Groupe C
Équipe
J.
DB.
PT.
1
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7
9
2
3
0
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Playoffs
Groupe D
Équipe
J.
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PT.
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7
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3
4
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Playoffs
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