L’équipe nationale suisse s’est battue avec héroïsme pour retarder l’élimination de cet Euro. Pendant 90 minutes, les joueuses se sont arrachées, se sont jetées dans chaque tir, n’ont jamais reculé dans les duels, et ont tenu bon pendant plus d’une heure. Mais à la fin, les championnes du monde espagnoles se sont révélées tout simplement trop fortes. La Nati quitte néanmoins la compétition la tête haute. Elle a perdu un match, mais conquis le cœur de tout un pays.
La sortie du terrain a illustré la grandeur de leur performance. Être remerciée par près de 30’000 supporters, traverser une haie d’honneur formée par des stars comme Aitana Bonmatí, Alexia Putellas et leurs coéquipières: difficile de rêver plus bel hommage. Alors oui, les larmes ont coulé sur les visages suisses – des larmes de déception, mais aussi de fierté.
L'Espagne l'emporte «en allant au charbon»
En Espagne, le respect pour la performance des Suissesses est également grand. «L'Espagne a survécu au calvaire«, titre «As» sur son site internet et écrit: «La Roja bat la Suisse avec difficulté. Ce n'était pas une promenade».
Le fait que ce 2-0 ait été une victoire longue à se concrétiser est symbolisé par le titre de «Marca»: «L'Espagne gagne en allant au charbon». Le journal rend hommage au courage de la Nati, «qui ne s'est pas laissée abattre». Chez «Mundo Deportivo», on a également reconnu que «l'Espagne a dû souffrir plus que prévu». Les championnes du monde ont dû se battre «jusqu'à l'épuisement» pour pouvoir accéder à la demi-finale - la première pour l'Espagne dans un Euro depuis 1997.
«Des Suissesses tenaces»
Et ailleurs en Europe, la performance de l'équipe de Pia Sundhage est également saluée. «La Suisse sort la tête haute», titre par exemple Sport1. De nombreux journaux et portails font référence au «conte de fées suisse de l'Euro» qui s'est achevé par cette belle performance.
La BBC estime que «des Suissesses tenaces» ont mené la vie dure aux Espagnoles. La «Kronen Zeitung» se montre elle plus dure: «L'Espagne, grande favorite, ne laisse aucune chance à la Suisse».