On ne change pas une équipe qui gagne. On ne sait pas si les entraîneures Sarina Wiegman et Monste Tomé ont pris en compte cet adage au moment de décider qui seraient les onze joueuses de leur équipe à commencer la finale de l’Euro, ce dimanche à Bâle (18h). Mais, en tout cas, cela a été le choix de Freddy. Ce fan des Lionesses avait eu l’idée de louer un taxi typiquement britannique pour guider la marche des fans, avant le quart de finale contre la Suède au Letzigrund. Il a réitéré l’expérience à Bâle, ce dimanche depuis la Messeplatz.
«C’est le même véhicule, loué au même endroit, et j’espère qu’il nous portera à nouveau chance», raconte à «Blick» le chauffeur de taxi, bras sur le volant, à droite bien évidemment. Satisfait de son expérience au bord de la Limmat, Freddy n’avait malheureusement pas pu louer l’engin pour la demi-finale contre l’Italie, mardi à Genève. «C’était trop loin et trop compliqué à organiser», résume le jeune homme. Derrière son taxi, des tambours ont mis l’ambiance, les fans chantant à tue-tête en rejoignant le Parc Saint-Jacques. Les protégées de Sarina Wiegman devraient avoir l’appui du public pour prendre leur revanche contre les Espagnoles, qui les avaient battues lors de la finale de la Coupe du monde 2023.
Les fans se font rincer
Mais la marche des supportrices et supporters de la Roja jusqu’au stade a tout de même été animée et les championnes du monde en titre devraient pouvoir entendre des Viva España pour les encourager. Un groupe de musiciens a mené le bal et, si les fans ont chanté moins fort, ils ont plus dansé. Même quand la pluie a commencé à s’abattre, cela n’a pas arrêté le show. Deux styles différents, comme ce que vont nous présenter sur les pelouse les joueuses britanniques et ibériques.
Il y avait tout de même de l'électricité dans l’air aux abords du Parc Saint-Jacques à 2h30 du coup d’envoi de cette finale de rêve. Mais uniquement car le tonnerre grondait. La pluie a quelque peu perturbé le déroulement de ces marches, offrant un mélange entre les supporters des deux camps. Dans le plus grand respect, à l’image de ce fan anglais criant des Come on England devant des supporters ibériques, ceux-ci lui brandissant leur drapeau sous le nez, avant de se taper amicalement dans les mains. Ou ces jeunes Anglaises qui chambraient des ados supportant la Roja, car ils avaient un drapeau espagnol, mais qu’ils n’étaient pas capable de parler la langue de Cervantès. On va gagner 3-1, répondent les jeunes hommes. Non, 1-0 pour nous, rétorquent les Anglaises. Le tout dans une ambiance bon enfant. Sur le terrain, en revanche, cet esprit de camaraderie risque de disparaître dès le coup d’envoi et Espagnoles comme Lionesses ne se feront aucun cadeau.