Quelques jours seulement après la nomination de Carlo Ancelotti à la tête de la Seleçao, la Confédération brésilienne (CBF) a replongé dans la crise. Un tribunal de Rio de Janeiro a déclaré «nul» et non avenu un accord qui avait maintenu à son poste Ednaldo Rodrigues, déjà écarté momentanément de ses fonctions fin 2023. La CBF ne s'est pas encore prononcée sur le sujet.
Cette décision, motivée par un soupçon de «falsification» d'une signature, sème encore plus le trouble dans le football brésilien, alors que les quintuples champions du monde affichent des résultats récents et un niveau de jeu indignes de leur rang. Le juge Gabriel de Oliveira Zefiro, du Tribunal de justice de Rio, a ordonné «la mise à l'écart de la direction actuelle de la CBF» et chargé Fernando José Sarney, vice-président de la fédération, d'organiser une nouvelle élection «le plus rapidement possible», selon la décision judiciaire à laquelle l'AFP a eu accès.
Incapacité mentale
Premier président noir de la CBF, Ednaldo Rodrigues, 71 ans, avait été réélu à l'unanimité le 24 mars. Il était le seul candidat lors de ce scrutin, l'ancien attaquant Ronaldo ayant abandonné la course quelques semaines plus tôt. «Je déclare l'accord nul, en raison de l'incapacité mentale de l'un des signataires, Antonio Carlos Nunes de Lima, et de la possible falsification de sa signature», a justifié le magistrat.
Peu avant que cette décision de justice ne soit rendue publique, Ednaldo Rodrigues a déclaré à la presse, à l'occasion du Congrès de la FIFA à Asuncion au Paraguay, avoir la «certitude absolue» que Nunes de Lima, un ex-président de la CBF, avait signé le document «en toute conviction».
Cet accord signé en janvier était censé mettre fin au contentieux sur la première élection de Rodrigues en mars 2022. En raison de ce contentieux, le président de la CBF avait été écarté de ses fonctions sur ordre judiciaire en décembre 2023. Mais à la faveur d'une décision de la Cour suprême, il avait retrouvé son poste quelques semaines plus tard, après des menaces de rétorsion de la FIFA pour ingérence.