«Une victoire politique et économique»
Le Qatar est éliminé après le nul entre les Pays-Bas et l'Equateur

Le Qatar, battu par le Sénégal (3-1) au stade Al-Thumama de Doha, était déjà tout proche d'être éliminé de son Mondial, cinq jours après sa défaite lors du match d'ouverture. Après le match nul entre l'Equateur et les Pays-Bas, son sort est scellé: le Qatar est éliminé!
Publié: 25.11.2022 à 16:30 heures
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Dernière mise à jour: 25.11.2022 à 19:37 heures
Mohammed Muntari a marqué le premier but du Qatar en Coupe du monde.
Photo: ALI HAIDER

Avec le match nul entre l'Équateur et les Pays-Bas ce vendredi l'après-midi (17h00), le Qatar devient le premier pays organisateur de la Coupe du monde à quitter la compétition dès la deuxième journée de la phase de groupes.

Les Qataris ont présenté un meilleur visage que lors de leur première rencontre face aux Equatoriens, mais le résultat est le même. Ils ont sont battus par deux buts d'écart. Les Sénégalais, qui avaient subi la loi des Pays-Bas pour son entrée en compétition, ont dominé. Ils ont ouvert le score par Boulaye Dia (41e). Puis Famara Diedhiou a doublé la mise peu après la reprise d'une belle tête croisée sur corner. Mohammed Muntari a redonné de l'espoir aux Qataris en plaçant une tête hors de portée du portier Mendy (78e). Mais un peu plus de cinq minutes plus tard, le Marseillais Bamba Dieng assurait le succès sénégalais.

«Accueillir la Coupe»

«Peu importe le résultat, la vraie victoire est d'accueillir la Coupe du monde avec succès.» Même si leur pays a été éliminé après sa défaite face au Sénégal vendredi et le match nul Equateur-Pays-Bas, des Qataris se disent «fiers».

L'homme d'affaires qatari Youssef Al-Taher a regardé le match remporté par le Sénégal 3-1 avec une dizaine d'amis qu'il a invités dans sa ferme entourée de palmiers au milieu du désert, dans la région d'Al-Jamiliya, à 40 km au nord-ouest de Doha. Un grand drapeau du Qatar décore la grande pièce où ils on pris place, face à un écran géant, sur des sièges en rangées successives, à l'image de gradins dans un stade.

Malgré leur frustration après la défaite, Youssef Al-Taher et ses amis ont exprimé leur fierté d'accueillir dans leur «petit» pays le plus grand tournoi du monde de football. «L'équipe nationale participe pour la première fois à ce niveau. Nous sommes fiers qu'elle gagne ou pas.»

Une victoire politique et économique

«Quelle chance d'accueillir le monde entier», a-t-il ajouté, évoquant les centaines de milliers de fans étrangers qui ont afflué au Qatar, un pays de près de 3 millions d'habitants. L'un de ses invités, Sultan Al-Jassem, a renchéri: «le Qatar est devenu le centre d'attention. Dans le passé, la moitié du monde ne savait pas où se trouvait ce pays.»

«Nous n'attendons pas une victoire sportive, nous avons déjà remporté une victoire politique, sociale et économique», a lancé le frère de Youssef Al-Taher, Nasser. Le Mondial a mis «le Qatar sur la carte du monde».

Après l'attribution de la Coupe du monde au Qatar, cette riche petite monarchie du Golfe a fait l'objet de vives critiques pour son bilan en matière de droits humains et son traitement des travailleurs migrants et de la communauté LGBT. Des critiques rejetées par les autorités.

Pour l'homme d'affaires, «il est normal et sain qu'il y ait des critiques puis de rectifier le cap.» De son côté, Sultan Al-Jassem a martelé: «Nous accueillons le monde entier, mais nos coutumes et traditions doivent être respectées. Il y a des lignes rouges», à propos des critiques de la communauté LGBT.

(ATS)

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