«Je le sais très bien: il y a 30 arbitres en Europe qui sont bien plus forts que [Stéphanie] Frappart. Si tu ne peux nommer que douze arbitres européens, pourquoi prendre les numéros 31 ou 32?», a déclaré l'Argovien dans son «podcast Urs-Meier».
L'ancien arbitre de haut niveau, retraité en 2004, ne pense apparemment pas que les femmes soient assez douées pour certaines rencontres à enjeux. «Pierluigi Collina (ndlr, le chef des arbitres à la FIFA) ne convoquera certainement pas d'arbitre féminine pour les matches très importants, j'en suis sûr à 200%», confirme Urs Meier (63 ans).
«Ce n'est pas une question de genre mais de qualité»
«D'une manière générale, il faut faire attention lors de la nomination des arbitres, poursuit le Suisse. Que se passe-t-il dans ces matches? Que peut-il se passer? Je ne suppose pas qu'une arbitre féminine sifflera la Suisse contre la Serbie, match potentiellement décisif pour la qualification. C'est un match qui ne sera pas facile à diriger, qui nécessitera beaucoup de maîtrise. Bien sûr, les femmes peuvent aussi en avoir, mais tu dois t'imposer au cœur de l'action: je suis convaincu qu'il faut un arbitre de haut niveau (...) il ne s'agit pas de genre ou de qualité.»
Stéphanie Frappart serait, selon ce dernier, au mieux la cinquième ou la septième meilleure arbitre en France.
(ATS)