Tout roule actuellement pour l’équipe nationale! Après une qualification maîtrisée pour la Coupe du monde, la Suisse a hérité d’un groupe abordable. Et le sélectionneur national Murat Yakin se dit également très satisfait du choix de programmer les matches à midi sur la côte ouest: «Cela permet de se mettre directement dedans le matin, sans attendre des heures avant le coup d’envoi. Et les fans en Suisse pourront nous suivre en prime time.»
À peine son dernier rendez-vous bouclé avec les autres sélectionneurs engagés au Mondial, Murat Yakin a sauté dans un vol d’environ six heures, de Washington D.C. à San Diego. Un passage express de la neige et des températures négatives à un soleil radieux et 20 degrés.
Accompagné de son adjoint Davide Callà, du coach de performance Eduardo Parra Garcia, du team-manager Damien Mollard et du responsable médias Adrian Arnold, il inspecte trois camps de base potentiels en Californie. Hôtels, terrains d’entraînement, infrastructures: trois jours, trois villes — San Diego, Oakland/San Francisco et San José.
Calme et intimité avant tout
San José, qui ne propose qu’un hôtel en zone urbaine, a d’ores et déjà peu de chances d’être choisi comme quartier général. «Le calme et l’intimité sont primordiaux pour moi», souligne Murat Yakin. Stuttgart, lors de l’Euro, avait servi d’exemple idéal : l'hôtel avait été entièrement privatisé. Les hôtels sélectionnés par la FIFA pour la prochaine Coupe du monde n’offrent pas forcément ce privilège, mais l’objectif est de créer des espaces dédiés exclusivement à la Nati.
Les terrains d’entraînement doivent eux aussi être impeccables. Les distances jouent un rôle capital pour le sélectionneur: le plus proche possible de l’hôtel, et le plus court possible jusqu’à l’aéroport.
Après cette visite express menée par Murat Yakin, l’Association suisse de football a jusqu’au 9 janvier pour trancher et choisir le camp de base où l’équipe restera au moins jusqu’aux seizièmes de finale. Là aussi, la Suisse a bénéficié d’un tirage favorable dans la procédure d’attribution.
Une «Battle pour Seattle»
La Belgique, issue du pot 1, a eu le premier choix. Sans surprise, les Diables rouges ont opté pour Seattle, considéré comme l’un des meilleurs packages du tournoi. Toutes les nations majeures avaient coché cette destination. La Suisse, tirée juste après en tant que tête de série du pot 2, profite du fait que l’Autriche ne disputera finalement qu’un seul match à San Francisco — et non deux comme initialement anticipé. Dans ce cas, c’est le classement FIFA qui départage, et il joue en faveur de la Suisse.
C’est donc Murat Yakin qui décidera in fine où la Nati posera ses valises. Le budget entre aussi en compte: les hôtels visités, tous classés cinq étoiles dans le catalogue FIFA, ne sont pas bon marché. Mais la FIFA subventionne une grande partie des coûts d’hébergement, ce qui allège sensiblement la facture.
Sur le plan climatique, la côte ouest offre également des conditions idéales: que ce soit à San Diego ou dans la région de San Francisco/Oakland, les températures seront agréables et loin des grosses chaleurs. De très bons auspices pour la Suisse.