L'Italie est sous le choc. Vendredi soir, la sélection nationale a pris une gifle en Norvège face à Erling Haaland et ses coéquipiers. Cette sortie totalement ratée place déjà les Transalpins dans une situation délicate au début des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Est-ce que les jours du sélectionneur Luciano Spalletti sont comptés? C'est tout à fait possible.
Ce samedi matin, les médias italiens sonnent l'alarme pour un pays qui a manqué les deux dernières éditions de la Coupe du monde. Un troisième échec est inenvisageable. «Une crise sans précédent», titre la Gazzetta dello sport sur son site internet. La version papier, en une, est ornée d'un immense «Basta!». Et en surtitre: «Désastre italien». «Le mondial est déjà en danger.»
Le journaliste du quotidien spécialisé va plus loin: «Notre qualification pour la Coupe du monde pourrait déjà être terminée avant même d'avoir commencé. Préparons-nous à une nouvelle torture lors des barrages, en supposant que nous parvenions à décrocher la deuxième place de ce groupe. L'équipe nationale vue hier à Oslo était embarrassante et il est légitime de douter de tout, de s'attendre au pire.»
«Ridicule»
Dans son commentaire, le «Corriere dello Sport», analyse la situation avec gravité: «Spalletti est le sélectionneur d'un football qui ne vise pas l'excellence: nous avons de bons joueurs, mais ce sont les excellents qui manquent, l'Italie ne les crée plus. Le souci, c'est que nous pensions résoudre ce problème avec le jeu. Ridicule.»
Le journaliste de l'autre grand quotidien fait un constat accablant. «Des centaines de milliers d'Italiens de dix-huit ans et moins n'ont jamais vu les Azzurri à la Coupe du monde. Et s'ils les ont vus, ils s'en souviennent à peine. En effet, 4000 jours se sont écoulés depuis le 24 juin 2014, Italie-Uruguay 0-1, la dernière participation au tournoi le plus prestigieux.»
«Une équipe innommable»
L'agence de presse italienne ANSA a qualifié la performance de vendredi de désastre. « Pour les joueurs de Spalletti, la Coupe du monde semble désormais très lointaine, ils ne peuvent plus commettre d'erreurs en phase de groupes», a-t-elle ajouté.
«Une équipe nationale innommable. Je ne peux rien dire d'autre. Une arrogance indicible. On joue bien au football quand on peut se le permettre, sinon on est présomptueux. Quand vous devez souffrir, vous souffrez et vous vous battez, que faites-vous avec le ballon pour simplement le garder?», tonne le journaliste Tancredi Palmeri, qui suggère le retour de Roberto Mancini au poste d'entraîneur.
Pour l'Italie, qui affrontera la Moldavie lundi à domicile, il y a urgence. Ce n'était que le premier match de qualification des Transalpins puisqu'ils étaient engagés jusqu'à présent dans la Ligue des Nations. Dans ce groupe I, la Norvège compte déjà 9 points en trois matches et une différence de buts de 12-2. Il y a le feu et les médias l'ont bien compris.