La planète football était suspendue aux lèvres de Joan Laporta, le dirigeant du FC Barcelone. Devant la presse vendredi en fin de matinée, il a expliqué pourquoi Lionel Messi n'a pas prolongé dans son club de cœur. D'après Laporta, l'unique raison est financière.
Aucune marge salariale
Joan Laporta explique d'emblée la situation de son club: «Malheureusement, nous avons hérité d'un club dans une situation néfaste. La masse salariale représente 110% des revenus du club. Cela signifie que nous n’avons pas de marge salariale. Il y a des règles en Liga, le fair-play financier, qui ne nous donnent pas de marge.» Pour Laporta, la gestion du club lors des dernières années explique en partie l'impossibilité de prolongation.
D'après Laporta, Messi et le Barça sont arrivés à un accord il y a plus de deux mois. Le but aurait été de prolonger son contrat de deux saisons, avec un salaire payé sur cinq ans. Une offre qui n'a cependant pas été acceptée par la Liga. «Leo voulait rester, il n'est pas content», lance le dirigeant catalan.
Toutefois, comment expliquer que Barcelone ait pu se payer des joueurs comme Memphis Depay ou Sergio Agüero, alors que la masse salariale semble si problématique? «Ces joueurs ont accepté des règles claires», répond Laporta.
Une situation irréversible?
Cette situation ne serait-elle toutefois pas un coup monté du Barça pour mettre la pression sur la Liga? «Je ne parle pas de chantage. La ligue nous a proposé de l'argent via l'hypothèque de nos droits TV et était prête à autoriser une augmentation de la masse salariale de 15%. Mais ça n'aurait pas tout résolu, il y a des contrats que nous ne pouvons pas rompre», a expliqué Laporta.
Mais la période des transferts n'est pas terminée et il est encore possible que Messi signe un nouveau contrat. «Je ne veux pas créer de faux espoirs», a soupiré Laporta, tout en rendant un vibrant hommage à son joueur: «Il y aura un avant et un après Leo».
Durant la conférence de presse, Laporta semblait résigné: «Cette institution a 120 ans, elle est au-dessus de tout le monde, même au-dessus du plus grand joueur de l’Histoire que nous ne remercierons jamais assez».