Le point sur la soirée européenne
Haaland en ballade et City bien lancé vers les 8e

Manchester City, mis sur orbite par l'inévitable Erling Haaland, fait un grand pas vers les huitièmes de finale de la Ligue champions, grâce à son succès face à Copenhague mercredi. Nul du PSG, victoire de Chelsea et Milan, retour complet sur cette soirée européenne.
Publié: 06.10.2022 à 00:05 heures
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Dernière mise à jour: 06.10.2022 à 00:07 heures
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L'attaquant norvégien de Manchester City, Erling Haaland, célèbre son but face à Copenhague, lors de la 3e journée de Ligue des champions à Manchester.
Photo: LINDSEY PARNABY

Cette troisième victoire de City en autant de journées de C1 doit encore beaucoup à sa star norvégienne de 22 ans, auteur d'un doublé dès la première demi-heure avant d'être ménagé par Pep Guardiola en deuxième période.

«Ses statistiques sont effrayantes», avait dit l'entraîneur catalan après le triplé réussi par l'attaquant lors du 6-3 infligé au voisin Manchester United dimanche. Face aux Danois de Copenhague, le Norvégien a encore semé la terreur dans la surface.

Il n'a fallu que sept minutes au Norvégien pour ouvrir le score en reprenant de volée du droit un centre dévié de Joao Cancelo (1-0, 7e). Il a ensuite profité d'une frappe de Sergio Gomez non captée par le gardien adverse Kamil Grabara pour doubler la mise (32e).

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Au retour des vestiaires, Pep Guardiola a choisi de préserver son joueur vedette, remplacé par le jeune Cole Palmer, 20 ans. Mais les 45 minutes passées sur la pelouse par Haaland lui ont encore permis d'améliorer ses statistiques déjà affolantes. Le mois d'octobre vient à peine de débuter qu'Haaland affiche déjà 19 buts au compteur, 14 en Premier League et désormais 5 en Ligue des champions.

Si Haaland a initié le festival offensif de son équipe, il s'est poursuivi par une frappe de Sergio Gomez détournée dans son propre camp par David Khocholava (39e), puis en deuxième période par un penalty réussi par Riyad Mahrez (55e). L'ailier algérien a adressé une passe décisive à Julian Alvarez pour le 5-0 (76e). Le tout sous le regard d'Haaland, douché et revenu sur le banc assister à la fin du match à côté de Phil Foden, auteur comme lui d'un triplé contre Manchester United et laissé au repos ce mercredi, tout comme Kevin de Bruyne.

En trois rencontres de Ligue des champions, l'équipe de Pep Guardiola totalise déjà 11 buts et caracole en tête du très relevé groupe G, devant Dortmund et Séville. Copenhague, qui n'a gagné aucun match, ni inscrit aucun but, retrouvera dès mardi son bourreau City.

Le PSG ne trouve pas la lumière

Dans un stade de la Luz chauffé à blanc, le PSG a été bien secoué par le Benfica Lisbonne et a dû se contenter d'un nul (1-1), mercredi lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions.

Le club de la capitale s'attendait à vivre une soirée compliquée dans l'enceinte bouillante de la capitale portugaise. Et il a été servi, concédant ses premiers points en C1 après deux succès en deux matches dans la poule H.

Ce déplacement chez une équipe en pleine confiance après un début de saison sans fioritures avait tout du piège pour les stars parisiennes, certes invaincues mais encore en quête d'équilibre, surtout sur le plan défensif. Le scénario de la rencontre n'a fait que confirmer ces craintes.

Malgré une ouverture du score magnifique, après une combinaison des trois vedettes Messi-Neymar-Mbappé conclue par «La Pulga» argentine (21e), Paris a plié sur un centre d'Enzo Fernandez dévié dans ses propres buts par le malheureux Danilo Pereira (42e).

Avec ce nul, le PSG reste en très bonne place pour se hisser en 8e de finale, un stade de la compétition dont il est familier depuis 2013. Mais le résultat est un nouvel avertissement sans frais pour le club sous pavillon qatarien qui se veut un candidat naturel au sacre européen.

Chelsea se relance en battant l'AC Milan, Fofana blessé

Chelsea a obtenu la victoire (3-0) qu'il espérait face à l'AC Milan, mercredi, pour la 3e journée de Ligue des Champions, avec un Wesley Fofana buteur, mais blessé ensuite, dans un groupe E totalement relancé.

Après la victoire de Salzburg plus tôt dans la soirée face à Zagreb (1-0), les Autrichiens sont premiers avec cinq points, devant les Blues qui en ont quatre, comme les Rossoneri, et Zagreb en compte 3.

C'était déjà presque un match du quitte ou double pour les Londoniens et leur entraîneur Graham Potter, face aux champions d'Italie bien décevants.

Les nombreuses absences en défense -- Mike Maignan, Théo Hernandez, Alessandro Florenzi ou plus récemment Davide Calabria -- se sont vues et ont été parfaitement exploitées par des Anglais patients.

Pour ce match, Potter était revenu à une défense à trois centraux, Fofana et Kalidou Koulibaly, pour sa première titularisation sous le nouveau coach, entourant Thiago Silva.

Et, après une frappe enroulée de Mason Mount, bien détournée par Ciprian Tatarusanu (5e), ce sont d'ailleurs les défenseurs qui ont été les plus dangereux, sur coups de pied arrêtés.

Thiago Silva a vu deux de ses têtes repoussées par le gardien roumain (22e, 24e), mais sur la deuxième, Fofana, bien placé, a ouvert le score du plat du pied (1-0, 24e).

Une joie de courte durée pour le jeune défenseur qui s'est blessé dans un duel avec Rafael Leao, en se tordant apparemment le genou droit.

Il a bien essayé de poursuivre après avoir reçu quelques soins, mais à quelques semaines du Mondial au Qatar, il était sans doute plus prudent de ne pas insister, en attendant les premiers examens. Il est donc sorti, remplacé par Trevor Chalobah (38e).

Au retour des vestiaires, la domination anglaise ne s'est pas démentie et sur une action où la défense italienne s'est complètement arrêtée de jouer, Reece James a pu confortablement centrer pour Pierre-Emerick Aubameyang qui s'était glissé dans le dos de Fikayo Tomori pour marquer de près (2-0, 56e).

Cinq minutes plus tard, James a tué tout suspense, en plaçant la balle dans la lucarne du coin des six mètres (3-0, 61e), permettant même à son entraîneur de faire tourner en fin de match.

Et côté AC Milan ? Rien, ou presque. Deux tirs en première période, autant en seconde.

Leao a bien créé le seul danger notable sur une percée en repiquant dans l'axe de la gauche, mais de Ketelaere a tiré droit sur Kepa, dont la parade peu rassurante a été reprise par Rade Krunic, mais le Bosnien a été contré in-extremis par Ben Chilwell (45+4).

Pour le reste, l'attaque a été totalement muselée et Olivier Giroud a été d'autant plus applaudi par tout Stamford Bridge à sa sortie, à la 72e minute, qu'il avait été transparent tout le match.

Autant dire qu'il faudra montrer un tout autre visage dans six jours à Milan dans une poule où tous les points comptent et où la différence de buts pourrait aussi jouer un rôle.

Real, succès étriqué mais mérité

Accroché pour la première fois de sa saison le week-end dernier par Osasuna (1-1), le Real Madrid s'est rattrapé mercredi en Ligue des champions aux dépens du Shakhtar Donetsk (2-1) et consolide ainsi sa première place du groupe F.

Avec l'aide d'un Karim Benzema enfin de retour dans la reine des compétitions européennes, les Madrilènes ont percé à deux reprises le rideau ukrainien en première période: d'abord par Rodrygo, qui a profité d'un ballon mal négocié par le capitaine adverse pour frapper (13e), puis par Vinicius, qui a conclu une magnifique action à trois avec ses deux compères d'attaque (28e).

Mais alors que le Real Madrid se baladait, Oleksander Zubkov a surgi, comme un avertissement: juste avant la pause (39e), sur un centre venu de la gauche signé Bogdan Mykaylichenko, l'avant-centre ukrainien, délaissé de tout marquage, a décoché un ciseau acrobatique qui a trompé son compatriote Andriy Lunin, qui remplaçait Thibaut Courtois (sciatique).

Cet oubli a déclenché la colère de Carlo Ancelotti, pourtant réputé pour son calme, sur le banc merengue.

Benzema, de son côté, n'a pas pu se rattraper de son penalty manqué dimanche, butant à maintes reprises sur le portier adverse Anatoliy Trubin (2e, 25e, 89e), ou manquant le cadre d'un rien (88e). Mais pour son deuxième match depuis son retour de blessure, le grand favori pour le Ballon d'Or (le 17 octobre) s'est glissé dans le rôle de facilitateur de jeu pour ses compères d'attaque brésiliens.

Il est notamment à l'origine du deuxième but madrilène, sur un superbe jeu à trois en une touche avec Vinicius et Rodrygo.

Reversés dans la même poule que les Merengues pour la troisième saison consécutive en Ligue des champions, les Ukrainiens ne sont pas parvenus à réitérer l'exploit de 2020, quand ils avaient réussi à braquer le petit stade Alfredo di Stefano 3-2 lors de la première journée de C1.

Avant le match retour de mardi, qui sera disputé à Varsovie (Pologne) en raison de la guerre en Ukraine, le Shakhtar pointe à la deuxième place du groupe. A cinq longueurs du Real (neuf points) qui pourrait déjà sceller, en cas de succès, sa qualification pour les 8es de finale.

(AFP)

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