«C'est une grande fierté»
Roggerio Nyakossi, le Romand à la tête des Espoirs suisses

Puissant, calme et ambitieux, Roggerio Nyakossi s’impose comme le patron de la Suisse M21. Capitaine exemplaire et défenseur en pleine progression, le Genevois espère désormais s’imposer durablement en Belgique.
Publié: 08:32 heures
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Roggerio Nyakossi mène l'équipe de Suisse M21.
Photo: keystone-sda.ch
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Bastien FellerJournaliste Blick

Roggerio Nyakossi et ses 194 centimètres en imposent. Et ce ne sont pas les attaquants islandais, que le Genevois a trouvés sur son chemin vendredi soir à Lucerne, qui diront le contraire. Auteur une fois de plus d'un bon match, le défenseur central a une nouvelle fois fait parler sa puissance. Mais aussi sa vision du jeu sur quelques séquences.

Il fait partie des rares Romands présents dans cette nouvelle génération de l'équipe de Suisse M21. Et il en est fier. D'autant plus qu'il porte le brassard de capitaine. «Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours rêvé de jouer en équipe nationale. J’ai pu faire toutes les catégories, et maintenant arriver chez les Espoirs, franchement, c’est une grande fierté», confie-t-il après le nul 0-0 concédé en qualification pour le prochain Euro. «J’ai un rôle particulier, celui de pousser les autres, d’être un peu le leader. Je prends ce rôle à cœur.»

«C'est un exemple pour les autres»

Lui donner le brassard était un choix logique pour son sélectionneur, Sascha Stauch. «Depuis les M15, il est capitaine de cette équipe nationale. Pour moi, c’est un joueur avec une très bonne personnalité, un vrai leadership, qu’on a vu aujourd’hui encore. Ce n’est pas facile pour lui, parce qu’il ne joue pas régulièrement dans son club en Belgique. Mais on voit qu’il veut jouer, gagner, défendre, remporter chaque duel. C’est un exemple pour les autres, sur la façon dont on veut défendre. C’était une décision naturelle, parce qu’il a une autorité naturelle», explique son entraîneur.

Roggerio Nyakossi évolue désormais en Belgique.
Photo: AFP

Cette année 2025 représente donc un tournant dans la carrière du Genevois de 21 ans. Cela a commencé par un départ de l'Olympique de Marseille en janvier, club qu'il avait rejoint à l'été 2022 en provenance du Servette FC. «C'était une très bonne expérience. La première année a été compliquée, avec pas mal de blessures, mais ensuite, j'ai pu progresser et monter avec le groupe professionnel les deux dernières saisons. J’ai vécu des moments extraordinaires, m’entraîner avec de très bons joueurs et coachs. Ça m’a fait sortir de ma zone de confort, et j’en avais besoin pour grandir. Je ne regrette pas du tout ce passage», estime celui qui a donc quitté le sud de la France pour la Belgique et Louvain.

En concurrence avec un ancien lausannois

Une décision qu'il ne regrette pas le moins du monde, malgré un temps de jeu limité depuis son arrivée (8 apparitions, 2 buts). «C’est un vrai changement pour moi. J’ai pu enchaîner quelques matches à un niveau très élevé. Je suis content de mes performances, même s’il y a encore des choses à améliorer. Je vais continuer à travailler pour devenir un titulaire indiscutable.»

Sur sa route se trouve toutefois un concurrent de poids: l'ex-Lausannois Noë Dussenne. «C’est une concurrence vraiment saine. C’est quelqu’un qui apporte une énergie positive dans le vestiaire», souffle Roggerio Nyakossi, qui aurait pu regretter d'avoir vu le Belge débarquer à Louvain cet été alors qu'il venait d'enchaîner deux titularisations. «La concurrence, il y en a partout. Si quelqu’un peut renforcer l’équipe, on prend.» Une phrase qui résume bien le capitaine des M21: lucide, collectif et toujours tourné vers le progrès.

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