Alors que Naples avait manqué de peu le titre de champion en faisant match nul (1-1) contre la Salernitana dimanche, le leader de la Serie A l'a finalement remporté à Udine ce jeudi. La ville était sens dessus dessous et un décès ainsi que des blessés étaient signalés durant les heures qui ont suivi le succès sur le terrain.
Lorsque l'arbitre Rosario Abisso a sifflé la fin du match Udinese-Napoli, tous les joueurs du SSC se sont précipités sur la pelouse, se sont pris dans les bras et ont même versé quelques larmes. Grâce à un nouveau score de 1-1, ils ont offert le championnat d'Italie au Napoli pour la troisième fois de son histoire. Ce n'était pas arrivé depuis la saison 1989-1990, lorsque la légende Diego Armando Maradona, aujourd'hui décédée, avait mené les Campaniens au titre.
Après le match, la ville s'est transformée en maison de fous. «On dirait que toute la ville est dans la rue», décrivait un lecteur de Blick qui s'y trouvait. Sur les photos, on voit des places pleines à craquer, des cortèges de voitures avec des supporters euphoriques défilent dans les rues.
Un revers à la médaille
Un jeune homme de 26 ans est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Naples. Il avait été blessé par des coups de feu tirés en marge des célébrations pour le troisième titre de champion du Napoli, selon les médias locaux. Trois autres personnes ont été blessées lors de ces coups de feu, dont on ne sait pas à ce stade s'ils ont été tirés pour fêter la victoire du club de la ville ou s'ils relevaient d'une activité criminelle, selon le quotidien «Corriere della Sera».
Après l'annonce du décès du jeune Napolitain, certains de ses proches ont causé des dommages matériels au service des urgences de l'hôpital Cardarelli où il avait été admis pour traiter ses graves blessures. Selon le quotidien «La Stampa», la victime est liée à un clan de la mafia napolitaine. Les carabiniers ont ouvert une enquête pour déterminer dans quelles conditions ont été tirés ces coups de feu ont en plein centre historique de la métropole méridionale.
Au total, 203 personnes au total se sont présentées aux urgences des hôpitaux de la ville pour des blessures ou des malaises, selon «La Stampa», notamment pour des coups de couteau, des lésions causées par des explosions de pétards, des chutes, des crises de panique ou encore des crises d'asthme causées par l'inhalation de fumigènes.
Les Napolitains se sont lâchés
Évidemment, ce ne sont pas que les supporters qui ont célébré le titre. Les joueurs aussi. Notamment Victor Osimhen, buteur décisif jeudi, qui s'est d'abord jeté dans la foule de supporters, puis a dansé sur la table du vestiaire avec Hirving Lozano. Khvicha Kvaratskhelia a savouré le triomphe un peu plus calmement. Chez lui, l'émotion semblait à son comble et les larmes de joie coulaient.
De retour à l'hôtel, les réjouissances ont continué. Les fans attendaient dehors et voulaient faire la fête avec leurs héros. Et ces derniers ne se sont pas fait attendre. Matteo Politano a grimpé sur un bus et chanté joyeusement avec eux. Malgré la fatigue, la fête s'est poursuivie jusqu'au petit matin.
10'000 supporters ont fait le déplacement jusqu'à l'arène d'Udine. À Naples, au stade Diego Armando Maradona, le match à suspense a été retransmis en direct sur écran géant devant plus de 50'000 spectateurs. Le Napoli a commencé difficilement avec un premier but de l'Udinese à la 13e minute, mais a égalisé par Victor Osimhen à la 52e minute.
Les joueurs sont désormais des héros
Premier nom qui vient à l'esprit quand on évoque les héros napolitains, l'attaquant nigérian Victor Osimhen, est en tête du classement des buteurs de Serie A. Mais il n'est pas seul, on peut aussi nommer le jeune Géorgien Khvicha Kvaratskhelia, qui était encore un grand inconnu avant la saison. Ou encore le patron coréen de la défense Kim Min-Jae, l'un des meilleurs défenseurs de la Serie A. «C'est le meilleur du monde», a carrément lancé Luciano Spalletti, l'entraîneur du Napoli.
Devenu le coach le plus âgé à remporter le titre en Italie, le Toscan Spalletti est le maître d'œuvre de l'équipe championne. Jusqu'à présent, l'homme de 64 ans n'avait remporté «que» des coupes d'Italie avec l'AS Rome (2007 et 2008) et Empoli (1996), plus deux titres de champion et une Coupe en Russie. S'y ajoute désormais le Saint Graal italien de la Serie A.
La manière dominante avec laquelle il a mené le Napoli au titre, alors qu'il n'avait pas beaucoup de crédit avant la saison en raison de nombreux départs, est impressionnante. Le club d'Aurelio De Laurentiis a été en tête du classement durant tout l'exercice, si l'on excepte une courte interruption de deux journées à l'automne.