Le FC Lugano aura besoin de réaliser un match parfait ce jeudi soir (20h30) s'il entend participer à la phase de groupes de l'Europa League. En effet, les deux goals encaissés en Belgique la semaine dernière risquent d'être très compliqués à remonter.
Ce d'autant plus que les Tessinois, qui reçoivent sur le papier l'Union Saint-Gilloise, évolueront à... 349 km de leur stade du Cornaredo.
Cornaredo en travaux et Letzigrund occupé
La vétuste enceinte luganaise vit ses dernières rencontres puisque le nouveau propriétaire du club, Joe Mansueto, a décidé d'investir pour doter le FC Lugano d'un nouvel écrin pour 2026. Mais ces travaux n'y sont pour rien quant au déménagement du club pour accueillir ses adversaires européens.
Cela a en effet déjà été le cas lors des dernières qualifications luganaises en 2017 et 2019. La formation tessinoise va d'ailleurs jouer – a minima – la phase de groupes de Conference League au Letzigrund, à Zurich.
Les Luganais pourront compter sur quelques centaines de fans
Mais pour ce barrage d'Europa League, les Luganais sont contraints de s'exiler au Stade de Genève puisque l'enceinte zurichoise accueille le Weltklasse d'athlétisme au même moment. Un déménagement provisoire et très long qui n'arrange pas l'équipe de Mattia Croci-Torti.
«La vérité est que ce sera difficile pour tous les sportifs sur le terrain de se sentir comme de vrais joueurs de foot qui jouent un match de coupe d'Europe, analyse l'entraîneur tessinois en conférence de presse. C'est compliqué lorsqu'un stade, comme celui de Genève, est aussi vide.»
Retour à l'époque Covid
Mais désert, le stade de la Praille ne le sera pas. En effet, 1 600 spectateurs y sont tout de même attendus ce jeudi soir. Et parmi eux, environ 470 auront entrepris le long déplacement depuis Lugano. D'après Mattia Croci-Torti, cela doit d'ailleurs servir de motivation supplémentaire pour ses joueurs. «On sait que c’est un effort vraiment important de leur part de faire ces heures de voyage durant la semaine pour venir à Genève, reconnaît-il. On devra les respecter encore plus et les rendre fiers en honorant notre maillot.»
Cette rencontre fera donc étrangement penser à ce que la planète du football a vécu durant l'année 2020 et une bonne partie de la suivante: celle des matches à huit-clos, ou avec très peu de spectateurs présents. «On a vécu avec le Covid cette difficulté pour trouver de l'énergie et de l'envie supplémentaire, rappelle Mattia Croci-Torti. Mais nous avons pu dernièrement l'obtenir dans notre nouveau petit cornaredo et nous espérons donc que le peu de spectateurs qui arrivera à nous rejoindre à Genève pourra nous transmettre cette force.»
Croisons les doigts pour les Luganais et le football suisse que l'entraîneur tessinois soit entendu par les dieux du ballon rond.