Agressé par un pressing constant et une circulation de balle rapide et technique, le très sérieux Losc de Bruno Genesio n'a tout simplement pas existé et devra digérer très rapidement ce cuisant échec avant son propre huitième de finale de Ligue des champions à Dortmund mardi. En effet, Lille a coulé à pic dès la première mi-temps, avec quatre buts encaissés.
Dès la 6e minute, Bradley Barcola faisait tout pour ouvrir le score: contrôle orienté, transversale vers Ousmane Dembélé, puis reprise sur l'arrêt de Lucas Chevalier pour pousser dans les filets.
Et c'est sur un corner et une tête de son capitaine Marquinhos que Paris s'est détaché (22e). Six minutes plus tard donc, Dembélé marquait son 26e but de la saison sur un décalage de Joao Neves. L'entraîneur parisien a alors brandi son poing vers le public, comme une rockstar.
Doué a complété ce chef d'oeuvre de mi-temps par un missile en pleine lucarne (37e). Comme Lucas Chevalier, Bruno Genesio paraissait sonné. Regrettait-il son intention annoncée de «ne pas venir à Paris pour mettre le bus» en défense?
La seconde période a été plus équilibrée. Luis Enrique en a profité pour faire tourner et donner du jeu au revenant Warren Zaïre-Emery, blessé à la cheville en janvier. Khvicha Kvaratskhelia est aussi rentré, lui qui n'a toujours pas réussi à s'imposer en titulaire incontestable, puisque Barcola et Doué, plus jeunes que lui, sont en ce moment intouchables.
Le jeu a été plus haché qu'au premier acte. Remis de leur sidération, les Lillois se sont montrés plus vifs et entreprenants, et Jonathan David, rentré en cours de match, a profité d'une belle frappe lointaine d'un certain Ethan Mbappé, repoussée par Gianluigi Donnarumma, pour marquer (80e).