Le constat est net. Selon une enquête publiée par la FIFPRO, le syndicat mondial des joueurs et joueuses, près de la moitié des footballeuses professionnelles gagnent moins de 10'000 euros par an (soit environ 9000 francs suisses). Un chiffre qui illustre la précarité dans le football féminin, loin de l’image véhiculée lors des grandes compétitions internationales.
L’étude révèle également que plus de la moitié des joueuses déclarent ne pas pouvoir vivre uniquement de leur salaire, et doivent compléter leurs revenus par un autre emploi ou des études. Un manque de stabilité financière qui a des conséquences directes sur leur santé et leur carrière.
Autre point inquiétant: le manque de protection contractuelle. Beaucoup de joueuses ne bénéficient ni d’un contrat à long terme, ni d’une couverture suffisante en cas de blessure ou de maternité. La FIFPRO souligne notamment que de nombreuses footballeuses craignent de perdre leur place ou leur salaire en cas de grossesse.
Pour le syndicat, ces chiffres montrent un décalage flagrant entre la croissance médiatique du football féminin et la réalité vécue par la majorité des joueuses. La FIFPRO appelle les fédérations et les clubs à agir rapidement pour garantir des salaires décents, une meilleure protection sociale et des conditions de travail plus équitables.