L'affiche est forcément plus qu'alléchante. Le souvenir de leur quart de finale de 2022 à Flushing Meadows est encore bien présent dans les mémoires des amateurs de tennis, qui avaient alors assisté à un l'un des plus beaux matches de l'histoire.
Carlos Alcaraz l'avait alors emporté 6-3 6-7 6-7 7-5 6-3, après 5h15 de jeu et en ayant dû écarter une balle de match à 5-4 dans la quatrième manche sur le service adverse. L'Espagnol allait conquérir son premier titre majeur quelques jours pour devenir le plus jeune no 1 mondial de l'histoire.
A désormais 22 ans, Carlos Alcaraz affiche six titres majeurs à son palmarès, soit un de plus que Jannik Sinner qui a pourtant déjà fêté ses 24 ans. Mais l'Espagnol n'avait pas atteint de finale du Grand Chelem sur dur depuis son sacre new-yorkais de 2022.
Jannik Sinner est, lui, devenu quasiment intouchable sur les courts en dur dans le cadre des tournois majeurs. L'Italien, tenant du trophée à New York et lauréat des deux derniers Open d'Australie (2024, 2025), en est désormais à 27 matches gagnés consécutivement sur dur en Grand Chelem.
Cette statistique impressionnante lui offre un léger ascendant psychologique à l'heure d'aborder la finale de dimanche. Tout comme le fait qu'il a remporté son dernier duel livré en finale majeure face à Carlos Alcaraz, sur le gazon de Wimbledon où l'Espagnol était le double tenant du titre.
Jannik Sinner avait alors effacé le douloureux souvenir de la finale de Roland-Garros, où il avait mené deux manches à zéro et manqué trois balles de titre face à son grand rival avant de céder après 5h29 de jeu. A Londres, il avait aussi infligé à l'Espagnol sa première défaite dans une finale de Grand Chelem.
Cette finale de Wimbledon a peut-être changé la donne dans leur rivalité. Elle constitue l'une des deux seules défaites subies par Carlos Alcaraz depuis début avril (en 47 matches disputés dans ce laps de temps). Elle est aussi la seule défaite subie par l'Espagnol dans ses sept derniers affrontements avec Jannik Sinner.