Jérémy Desplanches sera bien présent au rendez-vous de la finale du 200 m 4 nages mercredi (18h37) aux Européens en grand bassin. Mais le Genevois de 28 ans a joué à se faire peur en demi-finales.
En tête de la première demi-finale après 150 mètres, le double médaillé européen (or en 2018, argent en 2021) a en effet relâché son effort en crawl. Beaucoup trop d’ailleurs, puisqu’il a terminé 4e en 1'59''53, à 0''01 de la 2e place occupée conjointement par l’Israélien Ron Polonsky et l’Italien Alberto Razzetti.
«Le but était de m’économiser. Mais c’était un plan foireux. Si j’étais passé à la trappe pour un centième, j’aurais eu les boules», a lâché le médaillé de bronze olympique au micro de la RTS. «Les demi-finales, c’est un truc que je déteste. Je me suis fait peur, mais heureusement ça passe», a-t-il encore souligné.
Jérémy Desplanches estimait que la deuxième série serait moins rapide, et il ne s’est heureusement pour lui pas trompé. Il s’est finalement qualifié avec le 5e temps des demi-finales, remportées en 1'58''77 par Gabriel Jose Lopes. Mais il devra probablement réussir un chrono proche de 1'57'' pour cueillir une nouvelle médaille.
Mityukov en finale avec un nouveau RS
Roman Mityukov a lui aussi signé le 5e temps des demi-finales, sur 100 m dos. Mais le Genevois de 22 ans a sorti le grand jeu mardi soir, améliorant de 0''12 son record national pour le porter à 53''75. Il devra certainement abaisser encore cette marque mercredi en finale (18h10) pour s’approcher du podium.
Sacrée sur 200 m brasse lundi soir au Foro Italico, Lisa Mamié a en revanche échoué en demi-finales du 50 m brasse, se classant 16e en 31''69. Engagées dans les demi-finales du 200 m papillon, Fanny Borer (2'14''90) et Annina Grabher (2'16''92) n'ont quant à elles pas pu éviter les deux dernières places.
Ponti déçois
Auteur du 3e chrono des demi-finales en 1'55''28, Noè Ponti n’a pas pu faire mieux que 1'55''26 en finale, échouant à 0''25 de la troisième marche podium. Touché par le Covid-19 à la fin juin, il a comme on pouvait le craindre manqué d’énergie pour son troisième 200 m disputé en deux jours.
Le Tessinois (21 ans) n’a cependant aucun regret à avoir, même s’il se serait paré d’argent s’il avait nagé aussi vite que lors des récents Mondiaux de Budapest où il s’était classé 4e en 1'54''29. Il a en effet trouvé les ressources pour cueillir une médaille à Rome, malgré une préparation largement tronquée.
L’or est revenu au grand favori, le Hongrois Kristof Milak, qui a survolé les débats (1'52''01) pour signer comme aux Mondiaux le doublé 100/200 m papillon. Il a devancé son compatriote Richard Marton (2e en 1'54''78), l'Italien Alberto Razzetto se parant de bronze en 1'55''01.
«C'est quasiment un miracle d’avoir conquis une médaille ici, quand je repense aux difficultés que j’ai rencontrées au cours du dernier mois. Je me suis montré plus rapide qu’en demi-finales, mais je ne pouvais pas faire mieux», a lâché Noè Ponti.
«C’est dommage que cela n’ait pas suffi pour une deuxième médaille. Mais nous en étions plus proches lors du relais 4x200 m libre», que le Tessinois a terminé au 4e rang lors de la 1re journée en compagnie d’Antonio Djakovic, Roman Mityukov et Nils Liess.
Maria Ugolkova (33 ans) a quant à elle pris la 6e place de la finale du 200 m 4 nages. Médaillée de bronze dans la discipline lors des Européens 2018, la nageuse d’origine russe a nagé en 2'12''56, à plus d’une seconde d’une place sur le podium. Le titre est revenu à l’Israélienne Anastasya Gorbenko (2'10''92).
(ATS)