Au terme d’une saison 2024-2025 réussie sportivement, avec une finale de Coupe de Suisse, une demi-finale de Coupe de la Ligue et une élimination en play-off contre Genève, futur vainqueur, Union Neuchâtel a dû faire face à des problèmes extra-sportifs. En effet, un sponsor d’une hauteur de 150’000 francs s’est soudainement retiré en juin dernier, mettant le club neuchâtelois dans une difficulté financière importante.
«La somme a été comblée par des dons d’entreprises et de particuliers de la région neuchâteloise. On ne perçoit pas d’aide de la ville, on a été dans l’obligation de trouver d’autres sources de revenus», éclaire André Prébandier, responsable communication du club.
Longtemps dans l’incertitude de pouvoir disputer la saison 2025-2026 et Swiss Basketball League, Union Neuchâtel a construit son effectif sans garantie de rester dans l’élite. «On a reçu confirmation il y a trois semaines qu’on allait recevoir la licence. A ce moment-là, on pensait qu’on évoluerait en Ligue B et on avait arrêté de recruter des joueurs car notre équipe était assez compétitive. Depuis, on a fait venir deux nouveaux joueurs et on a complété l’effectif», explique le Neuchâtelois. Deux nouveaux joueurs ont été annoncés en renfort en début de semaine.
Deux étrangers uniquement cette saison
En addition à ces deux joueurs, Union Neuchâtel a recruté la semaine dernière un américain de 23 ans ayant évolué au niveau universitaire jusqu’à aujourd’hui. «On jouera qu’à deux étrangers cette saison pour réduire la masse salariale, et le club veut rembourser une partie de la dette qui pèse encore», explique André Prébandier. Pour rappel, les clubs de Swiss Basketball League peuvent inscrire jusqu’à quatre joueurs non-formé en Suisse sur une feuille de match.
Autre mesure phare, l’académie du club est devenue cet été une entité indépendante et n’est donc plus lié aux finances de la première équipe. Une manière de protéger la formation des talents neuchâtelois en cas de catastrophe financière. «On ne part pas du principe qu’une faillite peut arriver, évidemment, mais l’idée était tout de même d’avoir deux entités distinctes comme d’autres club l’ont fait dans le passé», se veut rassurant André Prébandier.
La masse salariale réduite
Avec une moyenne d’âge de 22 ans, l’effectif neuchâtelois est le plus jeune de Swiss Basket League avec celui de Lugano. Un parti pris de la direction, qui préfère exploiter le potentiel de ses joueurs, mais aussi une mesure qui permet de réduire la masse salariale. «L’année dernière, avoir une équipe jeune nous a bien réussi, on est allé en finale de Coupe de Suisse, demi-finale en Coupe de la Ligue. On a d’autres jeunes joueurs qui ont du potentiel. Après, c’est sûr que les joueurs confirmés coûtent aussi plus chers», explique le chargé de communication. Le club neuchâtelois a également changé d’entraîneur, l’ancien entraîneur assistant Chad Timberlake ayant repris l’équipe en août dernier suite au départ de Mitar Trivunovic.
Au niveau des attentes, difficile d’espérer faire aussi bien que la saison dernière, mais André Prébandier affirme que l’équipe a beaucoup de talent, et qu’au fil de la saison, les joueurs pourraient étonner le public en bien. Après avoir survécu, Union Neuchâtel peut maintenant regarder vers l’avant.