184 coureurs au Giro
Départ en fanfare du Tour d'Italie depuis l'Albanie

Le Giro 2024 s'élance de l'étranger pour la 15e fois de son histoire. La course promet d'être animée dès le départ, avec un terrain propice aux attaques et aux ambitions des favoris comme Roglic et Ayuso.
Publié: 09.05.2025 à 09:09 heures
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Le Slovène Primoz Roglic lors de la présentation des équipes à deux jours du départ de la 108e édition du Tour d'Italie, à Tirana, le 7 mai 2025.
Photo: Luca Bettini
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AFP Agence France-Presse

Pour la quinzième fois de son histoire, le Tour d'Italie s'élance de l'étranger, vendredi en Albanie, pour une première étape déjà bien épicée. Prologue? Quel prologue? Les 184 coureurs du Giro vont tout de suite être plongés dans le grand bain avec cette étape courte (164 km) mais explosive entre Durrës et la capitale Tirana.

Le terrain, comprenant notamment la montée de Gracen (13,5 km à 5,2%) et la double ascension de la côte de Surrel (4,9 à 5,4%), est parfait pour des coureurs comme Wout Van Aert, Tom Pidcock ou Mads Pedersen qui rêvent d'endosser le maillot rose et le porter le lendemain lors du premier des deux chronos individuels de cette 108e édition.

Le rêve du maillot rose

«J'ai déjà porté le maillot de leader sur le Tour de France et la Vuelta, ce serait un rêve d'avoir aussi le maillot rose sur le Giro», souligne Wout Van Aert. Le Belge, souvent maudit ces dernières années, n'a cependant une nouvelle fois «pas eu la préparation idéale» et est «dans l'inconnu sur (s)a condition physique» après avoir été victime d'une infection virale après l'Amstel Gold Race le 20 avril.

Tom Pidcock aussi se dit intéressé par le rose pour son premier Giro à la tête de la jeune équipe suisse Q36.5 et le Britannique arrive avec de «grands ambitions». Même les candidats à la victoire finale, comme Primoz Roglic ou Juan Ayuso, pourraient être tentés de mettre le nez à la fenêtre vendredi. «Je vais bien, je suis heureux et prêt à revivre les émotions de 2023», souligne Primoz Roglic, un des cinq anciens vainqueurs du Giro au départ avec Nairo Quintana (2014), Richard Carapaz (2019), Egan Bernal (2021) et Jai Hindley (2022).

Un match Roglic-Ayuso?

La troisième étape, toujours en Albanie, présente aussi un profil vallonné. Les coureurs vont ensuite rallier l'Italie lors de la journée de repos lundi pour entamer la remontée vers le nord, avant l'arrivée finale à Rome le 1er juin. Le Giro fera une brève incursion dans un autre pays lors de la 14e étape dont l'arrivée sera jugée à Gorizia, en Slovénie, après 40 petits kilomètres sur les routes slovènes.

Si les deux premières semaines promettent d'être animées, avec notamment la 9e étape entre Gubbio et Sienne intégrant 30 km de chemins de graviers des Strade Bianche, et la 11e étape avec l'ascension de l'Alpe San Pellegrino (1623 m), le Giro ne devrait se jouer que dans les tout derniers jours, notamment lors des deux étapes de montagne de Champoluc et Sestrières, à l'avant-veille et la veille du terminus à Rome.

Primoz Roglic, senior du Tour d'Italie

En l'absence du vainqueur sortant Tadej Pogacar, de Jonas Vingegaard et de Remco Evenepoel, le coureur le plus référencé est Primoz Roglic qui peut devenir, à 35 ans, le plus vieux vainqueur du Tour d'Italie.

Le Slovène peut compter au sein de son équipe Red Bull-Bora sur le soutien de l'Australien Jai Hindley, vainqueur en 2022, et du Colombien Dani Martinez, dauphin de Pogacar l'an dernier. Son principal concurrent devrait être Juan Ayuso. A seulement 22 ans, l'Espagnol compte déjà 13 victoires, dont cinq cette année avec notamment le classement général de Tirreno-Adriatico.

Parmi les principaux outsiders, on peut citer les frères Adam et Simon Yates, l'Equatorien Richard Carapaz, le Basque Mikel Landa ou encore le Français Romain Bardet qui disputera, à 34 ans, son dernier grand Tour avant de raccrocher au Dauphiné en juin.

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