Pour cette décision, le tribunal s'est appuyé sur «la nature particulièrement intrusive des atteintes relevées», selon l'ordonnance de référé consultée vendredi par l'AFP, confirmant une information du journal Le Parisien.
Ce hors-série, dont le comique avait fait la promotion à sa sortie, inclut une section intitulée «Les coups de coeur de Jean-Marie Bigard», constitués, selon l'ordonnance, «exclusivement de photographies de femmes nues», parmi lesquelles «cinq photographies représentant Jennifer Lawrence nue ou dénudée».
Ces photos avaient été volées dans le cloud de l'actrice oscarisée en 2014, lors d'un piratage massif de photos intimes de célébrités. L'actrice de 31 ans, connue pour ses rôles dans la saga «Hunger Games» ou dans «Happiness Therapy», avait alors dénoncé un «crime sexuel» et avait estimé que «chaque personne qui regarde ces photos devrait être envahie par la honte».
Pour sa défense, la société Medialyd a expliqué ignorer que les photos avaient été volées, un argument rejeté par le tribunal compte tenu de «la large médiatisation de cette affaire», qui a abouti à «la condamnation de l'auteur de cette intrusion (informatique, ndlr) par le tribunal fédéral de Chicago».
Leur publication dans «Bigard Magazine» est «de nature à réactiver le dommage de Mme Lawrence», a estimé le tribunal, qui a donc condamné la société Medialyd à payer 20'000 euros à Jennifer Lawrence «pour la réparation de son préjudice moral».
Contacté par l'AFP, David Hardit, le producteur du comique, a indiqué que ce dernier n'avait «rien validé». «Jean-Marie Bigard a découvert les photos comme tout le monde en ouvrant le journal. Il n'était pas au courant que les photos allaient être publiées», a-t-il déclaré.
(ATS)