Les Lucernois ont adopté dimanche à 64,3% une initiative socialiste visant à mettre un frein à l'expansion d'Airbnb et à limiter son impact sur le marché du logement. Le taux de participation au scrutin a atteint 34,6%.
Désormais, les particuliers qui cèderont leur logement en location de courte durée à des vacanciers ne pourront plus le faire durant plus de 90 jours par an. Une telle régulation est déjà en vigueur dans le canton de Genève depuis 2018.
Les autorités au texte du PS avaient mis en garde qu'une telle limitation constituerait une interdiction indirecte dans les faits, nuisible pour le tourisme. Elles proposaient un contre-projet imposant des contingents de logements dont la location de type Airbnb serait autorisée.
Ce texte limitait leur taux à 1% voire 1,5%, selon les quartiers, zones touristiques exceptées. Les électeurs l'ont rejeté avec 48,9% des voix (9007 voix contre 8529).
390 lieux concernés
Actuellement, la ville de Lucerne compte 390 appartements de particuliers mis à disposition de vacanciers. Avec le contre-projet, leur nombre aurait pu passer à environ 520.
Outre la ville de Lucerne et le canton de Genève, le canton de Vaud a aussi imposé des restrictions en la matière: depuis juillet dernier, les particuliers qui y louent leur appartement à des touristes durant plus de 90 jours doivent annoncer un changement d'affectation de leur logement, sous peine de sanctions.
En vieille ville de Berne, la location de type Airbnb a été limitée dans les appartements des étages supérieurs. En outre, plusieurs cantons imposent une taxe de séjour aux clients d'Airbnb.
(ATS)