Tentative d'assassinat
Le Premier ministre slovaque reprend le travail, deux mois après un attentat

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a repris le travail ce mardi, deux mois après avoir été victime d'un attentat où il avait été touché par 4 balles.
Publié: 09.07.2024 à 15:42 heures
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Dernière mise à jour: 09.07.2024 à 18:46 heures
Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a dû subir deux longues interventions chirurgicales après avoir été touché par quatre balles tirées à bout portant.
Photo: Petr David Josek
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a annoncé avoir repris le travail mardi. Et ce, près de deux mois après avoir été victime d'une tentative d'assassinat par un tireur isolé le 15 mai. Robert Fico, 59 ans, a été touché par quatre balles tirées à bout portant après une réunion délocalisée du gouvernement dans le centre de la Slovaquie et a subi deux longues interventions chirurgicales dans un hôpital voisin.

A la suite de l'attentat, le tireur présumé, identifié par les médias slovaques comme le poète Juraj Cintula, 71 ans, a été inculpé pour attaque terroriste et placé en détention provisoire. Robert Fico est sorti de l'hôpital le 31 mai et a fait sa première apparition publique lors d'une cérémonie près de Bratislava vendredi dernier.

Il s'aide d'une béquille

Selon les médias slovaques, Robert Fico s'est rendu à la réunion du cabinet de mardi en empruntant un tunnel pour éviter les journalistes. «Chers médias progressistes et libéraux et chère opposition, je m'excuse d'avoir survécu mais je suis de retour», a déclaré Robert Fico sur Facebook, en publiant une photo de lui prise dans son bureau.

En raison de ses blessures, Robert Fico marche avec une béquille. Il a aussi visiblement perdu du poids. Robert Fico dirige une coalition tripartite composée de son parti centriste Smer-SD, du parti centriste Hlas et du parti d'extrême droite SNS, qui gouverne ce pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'UE et de l'Otan.

Après avoir pris ses fonctions à l'automne dernier, le gouvernement de Robert Fico a arrêté son aide militaire à l'Ukraine. Le Premier ministre lui-même a plaidé en faveur de pourparlers de paix avec la Russie, à l'instar de son homologue hongrois Viktor Orban. Dans un discours, il a salué le voyage controversé d'Orban à Moscou, déclarant qu'il «aurait aimé le rejoindre» s'il avait été en assez bonne santé.

La coalition dirigée par Robert Fico a suscité de vives critiques après avoir adopté des lois considérées comme mettant en péril la liberté de la presse et l'indépendance de la justice. Robert Fico a également plaidé pour dresser un mur capable d'arrêter les «idéologies progressistes et libérales», les comparant à un cancer.

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