Malgré l'obligation légale d'annoncer ces cas, seuls 5% d'entre eux ont été signalés à l'autorité de contrôle des médicaments Swissmedic, a indiqué jeudi l'Université de Lucerne, qui a réalisé cette recherche en collaboration avec l'université de Zurich, l'Hôpital universitaire de Zurich et Swissmedic.
Mettre en lumière les risques inconnus
Or, ces annonces sont très importantes, a souligné Patrick Beeler, responsable de l'étude, cité dans le communiqué. Elles permettent en effet de mettre en lumière des risques encore inconnus, et de jouer un rôle important dans la sécurité des médicaments. Le chercheur plaide pour que l'obligation d'annoncer soit abordée de manière appropriée dans la formation des professionnels de la santé.
Le taux de déclaration est malgré tout élevé en comparaison internationale, ce taux évoluant entre 0,6 et 4,7% à l'étranger, selon Patrick Beeler. D'après l'étude, les effets secondaires des médicaments ont été responsables de 2,3% des 11,2 millions d'hospitalisations au cours des huit années sous enquête. Près de la moitié des personnes admises pour cette raison (46,9%) étaient âgées de plus de 65 ans.
Les systèmes digestif, urogénital et mental les plus touchés
Les effets secondaires les plus fréquents concernent le système digestif (comme les gastro-entérites), le système urogénital (insuffisance rénale aiguë par exemple) ou l'état mental/comportemental (dépendance aux opiacés), précisent encore les chercheurs.
L'étude montre également que 2,2% des personnes admises pour des effets indésirables, soit environ 700 par an, sont décédées à l'hôpital. Parmi ces décès, environ 12% ont été déclarés à Swissmedic.
(ATS)