Les contacts entre les deux mondes sont aussi rares, indique le chancelier dans un entretien diffusé lundi par le TagesAnzeiger. Pendant la pandémie, des scientifiques ont donné des conférences de presse, dont les politiciens ne connaissaient même pas l'existence, poursuit-il.
M. Thurnerr estime en outre que le Conseil fédéral n'a pas mis sur pied suffisamment tôt la task force scientifique Covid-19. Le groupe de travail a été institué le 30 mars 2020. «C'était clairement trop tard».
La politique suisse fonctionne par essence avec des majorités et non sur des preuves scientifiques, ajoute le chancelier. Souvent, le monde politique n'a utilisé la science que pour dire des vérités désagréables ou pour confirmer ses propres politiques, selon lui. «L'échange entre la politique et la science doit être à l'avenir plus intensif et institutionnalisé».
(ATS)