«Des attentats du type de ceux de Paris (2015) ou de Bruxelles (2016) ne sont guère probables à l'heure actuelle», explique André Duvillard dans un entretien diffusé jeudi par La Liberté et ses journaux partenaires, à quelques jours du vingtième anniversaire des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Ce genre d'attaque nécessite une grande organisation et une logistique, poursuit-il. «Avec la fin de l'EI en tant qu'entité territoriale, le risque de ce type d'actes a diminué».
Des attaques isolées possibles
Mais des attaques isolées, «comme celle de Morges en 2020, peuvent en revanche se produire et leur impact peut être tout aussi important que des attentats de grande ampleur», précise André Duvillard.
Si l'EI a disparu en tant qu'entité territoriale en Syrie et en Irak, son outil de propagande «reste actif», remarque-t-il. «Le mouvement se développe dans d'autres régions du monde comme en Afrique et en Asie».
L'extrême droite constitue également une source de préoccupation
Pour André Duvillard, l'extrême droite constitue également actuellement «une source de préoccupation». Il cite comme exemple l'Allemagne et la Norvège. «Ces groupuscules sont souvent interconnectés».
Quant à la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan, il estime que «c'est difficile à dire à l'heure actuelle» s'ils représentent un risque. «On sait [...] que les talibans étaient proches d'al-Qaïda il y a vingt ans. Officiellement, ils se disent davantage modérés. A voir».
(ATS)