A l'Université de Genève (UNIGE), l'évaluation des examens écrits devra dans la mesure du possible être anonymisée. Le Grand Conseil a voté vendredi soir un projet de loi qui pose ce principe afin de garantir un traitement équitable des étudiants.
L'objectif d'éviter certains biais, conscients ou non. «L'anonymat vise à éviter non seulement les discriminations et mais aussi les traitements de faveur», a relevé la socialiste Amanda Gavilanes. L'UNIGE est l'une des dernières à ne pas avoir mis en place cette mesure, a constaté le socialiste Youniss Mussa.
Le PLR Jacques Béné a déploré «la volonté du Grand Conseil de contrôler encore et encore une institution-phare du canton au mépris de son statut d'établissement autonome».
Les profs discriminent forcément?
Il a mis en garde contre les risques importants de recours en raison de la mention «dans la mesure du possible» qui figure dans le texte. «Le corps enseignant n'a pas à être présumé discriminant», a ajouté le PLR Murat Julian Alder.
Anne Emery-Torracinta, cheffe du Département de l'instruction publique (DIP), estime qu'une motion ou une résolution aurait suffi pour encourager l'UNIGE à poursuivre dans cette voie.
La magistrate a quant à elle regretté le manque de confiance de la part de la majorité envers l'UNIGE. Au final ce projet de loi issu de la gauche a été accepté par 62 voix contre 26 et 4 abstentions.
(ATS)