Nouveaux tirs nocturnes
Le Cachemire appelle à «stocker la nourriture» après la montée des tensions avec l'Inde

Le Cachemire pakistanais veut renforcer l'approvisionnement de ses villages face à la montée des tensions avec l’Inde. Des échanges de tirs se multiplient le long de la Ligne de contrôle, tandis que le spectre d’une riposte militaire inquiète la région.
Publié: 02.05.2025 à 08:37 heures
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Dernière mise à jour: 02.05.2025 à 09:05 heures
New Delhi tient Islamabad pour responsable d'un attentat ayant fait 26 morts. Le Pakistan nie toute implication.
Photo: Ishfaq Hussain
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Cachemire pakistanais appelle ses habitants à stocker vendredi de la nourriture «pour deux mois». Il dit renforcer l'approvisionnement des villages le long de la frontière de facto avec la partie de cette région contrôlée par l'Inde, en pleine flambée des tensions.

Un «fond d'urgence» débloqué

Ces annonces interviennent alors que l'armée indienne fait état d'échanges de tirs nocturnes pour la huitième nuit consécutive entre les armées des deux puissances nucléaires le long de la Ligne de contrôle (LoC) qui divise sur 770 km la région disputée. «Des instructions ont été données» afin que les habitants fassent «des stocks de nourriture pour deux mois dans les 13 districts», a annoncé le Premier ministre du Cachemire pakistanais, Chaudhry Anwar-ul-Haq.

Le gouvernement régional a également débloqué un «fond d'urgence» d'un milliard de roupies, soit plus de trois millions d'euros (2,8 millions de francs), notamment pour assurer l'approvisionnement en «nourriture, médicaments et autres denrées de première nécessité» à ces secteurs, a-t-il poursuivi, s'adressant au Parlement local. Il a ajouté que des engins de l'Etat et d'entreprises privées avaient été déployés «pour maintenir les routes» le long de la LoC.

Risque de riposte militaire

Une attaque ayant tué 26 civils le 22 avril au Cachemire indien fait redouter un embrasement entre les deux pays traditionnellement rivaux, nés en 1947 d'une douloureuse partition suite au départ du colonisateur britannique. New Delhi tient Islamabad pour responsable de cet attentat jamais revendiqué. Le Pakistan nie toute implication.

Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a donné son feu vert à une «riposte» militaire. Depuis, le Pakistan dit avoir des «informations crédibles» sur une frappe indienne imminente. Anticipant des actions militaires, le Cachemire pakistanais a fermé pour dix jours ses 1100 écoles coraniques. Dans les 6000 écoles publiques, toujours ouvertes, les autorités locales ont lancé il y a quelques jours des formations aux premiers secours.

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