Seconde tentative d'assassinat
Les attentats contre Trump en feront-ils un président?

La première attaque contre Donald Trump a donné lieu à une image emblématique de l'homme politique. La campagne électorale est à nouveau secouée par une tentative d'assassinat. Cet événement pourrait-il influencer les électeurs? Blick fait le point.
Publié: 16.09.2024 à 20:19 heures
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Dernière mise à jour: 16.09.2024 à 21:49 heures
Le 13 juillet, cette image emblématique avait été prise à Butler, en Pennsylvanie, après que Trump ait été blessé par balle lors d'un meeting de campagne.
Photo: keystone-sda.ch
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Daniel Jung
Après une tentative d'assassinat dimanche sur le terrain de golf de l'ancien président américain Donald Trump à West Palm Beach, en Floride, des employés du FBI travaillent sur les lieux du crime.
Photo: AFP

Pour la deuxième fois durant cette campagne électorale, Donald Trump a été la cible d'une tentative d'assassinat. Dimanche après-midi, peu après 13h30 (heure locale), son équipe de campagne a signalé des coups de feu «à proximité» de l'ex-président. L’assaillant, armé d’un fusil d’assaut Kalachnikov (AK-47), se trouvait à environ 400 mètres de Trump, qui jouait au golf à West Palm Beach, en Floride. Heureusement, Trump est sorti indemne de cet incident.

Il y a deux mois, le 13 juillet, Trump avait déjà été visé par une attaque lors d’un rassemblement à Butler, en Pennsylvanie. Une balle avait frôlé son oreille droite, causant une légère blessure. Cet attentat avait fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs. A seulement sept semaines avant le jour de l'élection, cette nouvelle attaque pourrait influencer les électeurs. 

Une image historique

L’attaque de Butler avait marqué les esprits, notamment avec cette image emblématique de Trump ensanglanté, le poing levé, clamant «Battez-vous!» devant les caméras de télévision, avant d’être évacué par les agents du Secret Service. Ce moment avait renforcé son image de combattant invincible, surtout en comparaison avec son adversaire de l’époque, Joe Biden, qui, à 81 ans, paraissait affaibli.

Cet événement avait galvanisé le soutien pour Trump au sein du Parti républicain, suscitant des vagues de sympathie sur les réseaux sociaux. Avant l'attentat, seuls 70% de ses partisans se déclaraient «enthousiastes» sur sa candidature, mais ce chiffre est monté à 85% le 25 juillet. Même au-delà de ses supporters, sa popularité avait brièvement augmenté, laissant penser que cette attaque avait consolidé sa position dans la course électorale.

Harris au centre de l'attention

Cependant, huit jours après l'attentat, l'attention médiatique s’était vite détournée de Trump. Le retrait de Joe Biden de la course et le lancement de la campagne de Kamala Harris avaient pris le dessus dans les actualités. Celle-ci s'était rapidement hissée en tête des sondages, reléguant au second plan la tentative d'assassinat. Lors du débat télévisé du 10 septembre, l’incident n’avait même pas été mentionné.

L'équipe de Trump est cependant consciente que cette nouvelle attaque pourrait jouer un rôle important dans la suite de la campagne. «Je suis en sécurité et en pleine forme!», a déclaré Trump dans un communiqué peu après l'incident. «Rien ne m'arrêtera. Je n'abandonnerai jamais!»

Pas d'images, pas d'impact

Mais cette fois, la situation est différente: aucun cliché marquant de Trump n'a été capturé lors de l’attaque sur le terrain de golf. Or, dans une campagne moderne dominée par les médias, l'image est essentielle. De plus, lors de la première tentative, Trump, résilient, se mesurait à un Joe Biden vieillissant, un contraste fort. Aujourd’hui, sa principale rivale est Kamala Harris, bien plus jeune, ce qui réduit l'impact de ce genre de comparaisons.

De plus, même si cela peut sembler cruel, l’effet de surprise s'estompe après un deuxième attentat. Cet incident, moins menaçant pour Trump, pourrait avoir un impact moindre sur les électeurs encore indécis. Sa base devrait se mobiliser, mais les sondages ne devraient pas connaître de grandes fluctuations dans les «swing states».

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