Moins de signatures exigées
Deux fois oui pour un renforcement des droits démocratiques à Genève

Genève va faciliter l'accès aux droits démocratiques. Le peuple a accepté dimanche deux modifications en ce sens: l'une baisse le nombre de signatures exigées pour les initiatives et l'autre suspend les délais référendaires à Pâques.
Publié: 03.03.2024 à 21:12 heures
Genève dit deux fois oui pour renforcer les droits démocratiques.
Photo: MARTIAL TREZZINI

La loi constitutionnelle visant à faire baisser le nombre de signature a été approuvée par 63,20% des votants. Elle est issue de l'UDC et a été soutenue par le MCG et la gauche.

Le nombre de signatures nécessaires est calculé sur la base d'un pourcentage des titulaires des droits politiques. La modification réduit les pourcentages de 3% à 2% pour les initiatives constitutionnelles et de 2% à 1,5% pour les initiatives législatives et les référendums facultatifs.

Sans surprise, la deuxième modification constitutionnelle, qui vise à suspendre le délai de récolte des signatures pour les référendums pendant les vacances de Pâques, est acceptée très largement par 83,54%. Ce changement était soutenu par tous les partis.

Le «Cé qu'è lainô» dans la Constitution

En plus de cela, le «Cé qu'è lainô», un chant en arpitan genevois narrant l'histoire de l'Escalade, fait son entrée dans la Constitution en tant qu'hymne officiel du canton. Les Genevois ont accepté dimanche d'ancrer ce texte dans la Charte fondamentale.

Soumise au référendum obligatoire, cette modification constitutionnelle a été approuvée par 61,77% des votants. Le «Cé qu'è lainô», qui signifie «celui qui est en haut», raconte en 68 strophes en patois franco-provençal la victoire des Genevois contre les troupes du Duc de Savoie en 1602.

Il est chanté lors des cérémonies qui commémorent l'Escalade, lors de la prestation de serment du Conseil d'Etat ou encore dans les écoles de police. Ce chant est aussi fièrement entonné avant chaque match à domicile du Servette Football Club et du Genève-Servette Hockey Club.

Emmenée par l'UDC, la droite a voulu ancrer le «Cé qu'è lainô» dans la Constitution afin de le sauvegarder pour la postérité dans sa version originale.

(ATS)

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