Pour les députés de la commission de contrôle de gestion, les dysfonctionnements de l'institution découlent en partie de l'impréparation qui a régné à l'ouverture du foyer, en 2018. Tout s'est déroulé «sans aucune coordination des différents départements», écrivent-ils dans leur rapport.
La gouvernance du foyer, qui dépend du Département de l'instruction publique (DIP), n'a pas non plus été optimale. A Mancy, la gestion des ressources humaines a été «négligée» dès le début. Le personnel «s'est senti abandonné, sans pouvoir comprendre quand et comment la situation allait s'améliorer».
Immobilisme passé sous silence
La commission de gestion attend de l'Etat qu'il admette et assume la «réalité passée» et mette tout en oeuvre pour que de tels faits de maltraitance «choquants et inacceptables» ne se produisent plus.
Pour rappel, après que des violences sur les pensionnaires ont été dénoncées, l'on a reproché à l'Etat son immobilisme sur ce dossier. Le secrétariat général et la magistrate du DIP auraient minimisé les altertes. Mais le rapport parlementaire ne les incrimine pas.
Cyril Aellen (PLR), qui a rédigé ce rapport, n'y questionne pas le long délai de neuf mois entre la réception de la note détaillée sur les maltraitances signée et la dénonciation pénale par la Anne Emery-Torracinta.
(Avec l'ATS)