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«Les investisseurs évitent les actions»
La Bourse suisse chute violemment

La Bourse suisse restait profondément ancrée dans le rouge lundi après-midi. Les marchés mondiaux s'inquiétaient de la situation en Ukraine et d'un possible conflit armé avec la Russie.
Publié: 24.01.2022 à 20:05 heures
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Dernière mise à jour: 24.01.2022 à 20:13 heures

«La combinaison de risques de tensions géopolitiques, d'une hausse du prix du pétrole et de la perspective de taux d'inflation élevés et de taux d'intérêt élevés signifie que les investisseurs évitent actuellement les actions», note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

«Ce n'est que mercredi que le marché boursier obtiendra, espérons-le, un peu plus de certitude quant au rythme du changement de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Il y a donc encore trois jours de Bourse d'incertitude avec le risque que la glissade s'accélère à nouveau mercredi soir», a-t-il ajouté.

Vers 14h40, le SMI perdait 2,68% à 12'024,84 points.

Swiss Re (-0,6%), Nestlé (-0,7%) et Swatch (-1,5%) résistaient le mieux parmi les perdants.

Swiss Life (-1,9%) et Zurich Insurance (-2,1%) tentaient de limiter la casse, tout comme Roche (-2,3%). Novartis (-2,7%) reculait plus nettement.

La volatile AMS Osram (-7,2%) avait soufflé la lanterne rouge au bon Schindler (-6,5%). Sonova (-5,5%) complétait le trio des plus gros perdants.

Les investisseurs sanctionnaient le fait que Schindler a annoncé vendredi soir la démission du directeur général Thomas Oetterli, après six ans en poste. Ses fonctions sont assumées avec effet immédiat par le président du conseil d'administration Silvio Napoli, un double mandat appelé à durer 2 à 3 ans.

Les bancaires Julius Bär et Credit Suisse (chacune -5,3%) faisaient le plongeon, alors qu'UBS (-3,9%) ne faisait guère mieux.

L'ancien directeur général de la banque aux deux voiles, Oswald Grübel, a critiqué la direction actuelle. «Quand une entreprise connaît autant de crises au fil des ans, cela veut dire que sa gestion est mauvaise», a déclaré dimanche dans une interview celui qui a notamment été le patron du numéro deux bancaire helvétique entre 2003 et 2007.

(ATS)

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