Le contexte international instable est en cause
La croissance économique suisse a ralenti en 2022

Au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) de la Confédération est resté à l'arrêt (0,0%) en comparaison du partiel précédent.
Publié: 28.02.2023 à 09:32 heures
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Dernière mise à jour: 28.02.2023 à 10:03 heures
La reprise du tourisme se poursuit en Suisse après la fin de la crise du coronavirus. (archives)
Photo: Massimo Piccoli

L'économie suisse a marqué le pas en fin d'année dernière, freinée par une conjoncture mondiale morose et une situation géopolitique tendue. Sur l'ensemble de 2022, la croissance helvétique a aussi ralenti.

Au quatrième trimestre 2022, le produit intérieur brut (PIB) de la Confédération est resté à l'arrêt (0,0%) comparé au partiel précédent et après avoir modestement crû de 0,2% au 3e trimestre, selon des données non corrigées des événements sportifs. Cette évolution est inférieure aux prévisions des économistes sondés par l'agence AWP, qui tablaient sur une croissance trimestrielle comprise entre +0,1% et +0,3% au dernier partiel 2022.

Les exportations en baisse

Sur l'ensemble de l'année écoulée, le PIB a crû de 2,1%, après avoir accéléré de 4,2% en 2021, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat (Seco) dans un communiqué. Cette annonce est conforme aux prévisions de croissance des économistes fédéraux publiés en décembre derniers.

«Le contexte international difficile a freiné l'industrie manufacturière et, partant, les exportations. La demande intérieure est quant à elle restée soutenue», a détaillé le Seco. Selon l'administration fédérale, «si la conjoncture a été marquée par la reprise après la crise du coronavirus, elle a aussi fait les frais de la situation tendue en Europe en matière d'approvisionnement énergétique et de l'assombrissement de l'environnement international».

Les exportations ont en effet nettement ralenti la cadence (-1,7%) entre octobre de décembre derniers, après avoir vigoureusement accéléré le trimestre précédent (+9,7%). Les importations de biens (-1,5%) ont suivi la même trajectoire, après une solide performance au 3e trimestre (+2,2%). La consommation des ménages (+0,3%) a quant à elle marqué le pas, alors que celles des administrations publiques (+0,3%) s'est à peu près maintenue.

Le tourisme, c'est reparti

Dans le secteur du tourisme, la reprise se poursuit après la crise du coronavirus. «Les touristes étrangers ont été plus nombreux à revenir en Suisse», la valeur ajoutée dans le domaine de l'hôtellerie-restauration ayant encore progressé (+1,5%), tout en restant inférieure de 5% comparé à fin 2019.

(ATS)

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