Il ne faut pas s'inquiéter
Les Suisses se préparent davantage à leur propre mort

Selon un nouveau sondage, davantage de Suisses seraient préoccupés par leur mort. Cette tendance se concrétise notamment par la prise de dispositions légales anticipées.
Publié: 13.09.2024 à 09:25 heures
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ATS Agence télégraphique suisse
De plus en plus de Suisses se préoccupent de leur succession (image symbolique).

Environ deux tiers des Suisses se préoccupent davantage de la mort et des questions concernant les directives anticipées, le mandat pour cause d'inaptitude et le testament. Ce chiffre a nettement augmenté, selon un sondage de l'Alliance pour le bien commun.

Selon les résultats publiés vendredi, 62% des 1014 personnes interrogées pensent plus intensément à la mort qu'il y a deux ans. A l'époque, ce chiffre s'élevait à 38%, indique l'Alliance pour le bien commun, une association de 44 organisations d'utilité publique s'engageant pour qu'une plus grande partie de la fortune héritée profite au secteur de l'utilité publique.

Des mesures anticipées

De plus en plus de personnes interrogées souhaitent prendre les dispositions nécessaires lors de leur vivant. Ainsi, 68% réfléchissent aux directives anticipées, soit un tiers de plus qu'en 2022. Concernant le mandat pour cause d'inaptitude, le chiffre a même doublé pour atteindre 60%.

Une tendance similaire est observée pour les testaments: une bonne moitié des sondés réfléchit activement à la rédaction d'un document de ce type. En outre, 32% en ont déjà rédigé un et 10% prévoient de le faire dans un avenir proche.

Selon l'enquête, il ne s'agit pas seulement d'assurer la sécurité de la famille. De plus en plus de personnes souhaitent savoir exactement ce qu'il adviendra de leurs biens après leur décès. Par ailleurs, près d'un cinquième (19%) des répondants mentionnent une organisation d'utilité publique dans leur testament, contre 14% il y a deux ans.

Moins de solidarité en Suisse

Cependant, 55% des sondés estiment que la solidarité entre les générations a diminué, alors qu'ils étaient 13% de cet avis il y a quatre ans. «L'effet coronavirus» s'est donc dissipé, relève l'Alliance pour le bien commun. Pour 45% des personnes interrogées, la dégradation de la situation économique en est la cause.

Pourtant, l'engagement social ne s'est pas affaibli de manière générale. Selon l'enquête, une bonne moitié des personnes interrogées se déclare fortement ou plutôt motivée à s'engager dans une organisation d'utilité publique, même si seulement 27% d'entre elles font effectivement du bénévolat.

L'enquête a été réalisée entre le 24 juillet et le 5 août par l'institut d'études de marché Demoscope. Au total, 1014 personnes âgées de plus de 45 ans ont été interrogées en Suisse alémanique et en Suisse romande.

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