Grande opération en 2026
Dix-huit pays se sont engagés à Haïti pour déployer des forces anti-gangs

Une nouvelle force internationale se prépare pour Haïti. Dix-huit pays, notamment africains, se sont engagés à participer à cette opération coordonnée par l’OEA, qui vise à reprendre le contrôle face aux gangs et à accompagner une transition politique toujours fragile.
La nouvelle force internationale a pour but d'aider la police haïtienne à restaurer l'ordre et la sécurité (archives).
Photo: Odelyn Joseph
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ATS Agence télégraphique suisse

Dix-huit pays se sont dit prêts à déployer des forces de sécurité à Haïti, a indiqué vendredi le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA). Cette nouvelle opération anti-gang doit remplacer la mission multinationale actuelle de l'ONU.

«Dix-huit pays se sont engagés à fournir des forces de sécurité. Le point-clé est qu'ils travaillent tous ensemble, selon les mêmes régulations. C'est pourquoi le processus de constitution de cette nouvelle force est si long», a expliqué lors d'un échange avec la presse Albert Ramdin.

Plus de 5000 soldats engagés

La force de sécurité sera constituée de 5500 soldats, a-t-il ajouté, conformément à la feuille de route élaborée sous la direction des États-Unis. Le chef de l'OEA s'est rendu cette semaine à Haïti, où la situation est «grave». Les bandes criminelles commettent meurtres, viols, pillages et enlèvements, dans un contexte d'instabilité politique chronique dans ce pays des Caraïbes, le plus pauvre des Amériques.

Haïti n'a pas organisé d'élections en neuf ans et est actuellement dirigé par des autorités de transition, qui ont récemment annoncé l'organisation d'élections législatives et présidentielle à l'été 2026. «Nous ne pouvions pas nous déplacer partout, mais le seul fait que j'ai pu me rendre à Port-au-Prince montre que le gouvernement est toujours en place et aux commandes», a précisé Albert Ramdin.

Les pays africains en tête de file

Le déploiement se fera par étapes. Un millier d'agents de sécurité devraient partir en janvier «si tout va bien», a-t-il ajouté. Et la moitié des effectifs seront déployés d'ici au 1er avril 2026, date à laquelle «le bureau des Nations unies sera créé».

Des pays africains seront particulièrement investis, aux côtés du Sri Lanka et du Bangladesh. Certains pays d'Amérique latine ont également fait part de leur volonté de contribuer. Le Kenya a déployé lundi une centaine de policiers supplémentaires à Haïti dans le cadre de la mission internationale contre les gangs, dont les résultats restent très mitigés.

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