Parmi les points forts communs de politique étrangère figurent la promotion de la paix ou le développement durable. Ces sujets sont au cœur de la stratégie de politique étrangère 2020-2023 du Conseil fédéral, explique vendredi le gouvernement.
Une représentation diplomatique sur place permettra par ailleurs de mener un dialogue plus régulier sur des thématiques de politique intérieure d'importance pour les relations bilatérales. Les visites officielles suisses de haut niveau au Vatican sont en nette hausse depuis plusieurs années. Elles nécessitent une préparation, un accompagnement et un suivi diplomatiques continus sur place.
L'établissement à Rome de l'ambassade ne modifie pas les rapports de la Confédération avec les Eglises catholique et réformée, précise le gouvernement. Il s'effectue dans le respect des compétences respectives de la Confédération et des cantons. Les commissions de politique extérieure du Parlement seront également consultées.
Des relations «riches et complexes»
Les relations diplomatiques entre les deux Etats sont «riches et complexes», rappelle le Conseil fédéral. Le Saint-Siège dispose d'une représentation diplomatique en Suisse depuis 1586, avec une interruption entre 1873 et 1920. Le cardinal secrétaire d'Etat Pietro Parolin est attendu en Suisse en novembre pour commémorer la reprise des relations diplomatiques.
La Confédération n'est elle représentée auprès du Saint-Siège que depuis 1991. La fonction d'ambassadeur a été exercée successivement depuis Berne, Prague, Genève, à nouveau Berne et Ljubljana.
La nouvelle ambassade sera aussi compétente pour Saint-Marin et Malte. L'accréditation pour l'île permettra d'approfondir les relations bilatérales dans le cadre de la politique européenne de la Suisse, mais aussi de suivre de près les développements en Méditerranée centrale, en particulier en ce qui concerne les flux migratoires.
(ATS)