Alice Weidel réagit
L'AfD reconnue comme «extrémiste de droite avéré» par le renseignement allemand

Le renseignement intérieur allemand a franchi un cap. Il classe désormais officiellement l’AfD comme une formation « extrémiste de droite avérée ». Une décision lourde de conséquences, qui permet une surveillance renforcée.
Publié: 02.05.2025 à 11:05 heures
|
Dernière mise à jour: 02.05.2025 à 13:01 heures
L'AfD a obtenu près de 21% des voix aux dernières élections législatives.
Photo: Christoph Soeder
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

Le renseignement intérieur allemand a classé vendredi l'ensemble du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), arrivé deuxième aux dernières législatives, comme un mouvement «extrémiste de droite avéré». Cela permet en théorie un placement sous surveillance intensive.

«Incompatible avec l'ordre démocratique libre»

L'agence, appelée Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV), a déclaré qu'il existait désormais des preuves concrètes que le parti anti immigrés fondé en 2013 poursuit des efforts qui menacent l'ordre démocratique de l'Allemagne. «La conception dominante de la population fondée sur l'ethnicité et l'ascendance est incompatible avec l'ordre démocratique libre», dit-elle.

Les déclarations et les positions du parti et des principaux représentants de l'AfD nient le principe constitutionnel de l'inviolabilité de la dignité humaine, poursuit l'agence. L'AfD, qui s'est hissé à la deuxième place lors des élections générales de l'année dernière, était auparavant considéré comme «soupçonné» d'extrémisme par l'agence. Le parti a contesté en vain cette désignation devant les tribunaux.

L'AfD dénonce un coup dur pour la démocratie

Le parti Alternative pour l'Allemagne a dénoncé vendredi un «coup dur pour la démocratie allemande». Il a ajouté qu'il s'agissait d'une décision «motivée politiquement».

Le parti, arrivé deuxième des dernières élections législatives et désormais en tête de certains sondages, «continuera à se défendre juridiquement contre ces diffamations dangereuses pour la démocratie», ont réagi les chefs du parti Alice Weidel et Tino Chrupalla dans un communiqué.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la