A la fin des cours obligatoires
Le Valais veut imposer un test aux détenteurs de chiens

Le Grand Conseil et le Conseil d'Etat valaisan sont favorables à l'introduction d'un test à la fin des cours obligatoires pour les détenteurs de chiens. Une motion déposée par le Centre du Valais romand auprès du Parlement a été soutenue par 2/3 du plénum.
Publié: 12:31 heures
La formation des chiens doit être davantage contrôlée selon le Conseil d'Etat valaisan. (Image prétexte)
Photo: ALEXANDRA WEY
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Grand Conseil et le Conseil d'Etat valaisan soutiennent l’introduction d’un test à l’issue des cours obligatoires pour les propriétaires de chiens. Une motion en ce sens, déposée par Le Centre du Valais romand, a été adoptée à une large majorité, avec les deux tiers des voix.

Il y a 5 ans, le Valais réintroduisait l'obligation de formation pour les détenteurs de chiens. Problème: entre 2020 et 2022, le nombre d'attaques de chiens sur des humains est passé de 177 à 307 par an sur le territoire cantonal. En 2023, le Valais comptait 26'000 chiens.

La durée des cours obligatoires est de 6 heures. Au terme de cette formation, les éducateurs canins ont l'obligation de délivrer une attestation de suivi de cours. «Il suffit d'être présent aux cours pour obtenir l'attestation. L'acquisition des connaissances par le maître et son chien ne fait l'objet d'aucune appréciation. S'il n'a rien écouté, le duo chien – maître sera certifié du seul fait de sa présence au cours» dénoncent les anciennes députées du Centre du Valais romand, Patricia Meylan et Fabien Schafeitel.

Le modèle fribourgeois

«A l'instar du modèle fribourgeois (en vigueur dès janvier 2024), le test pourrait être répété deux fois au maximum, poursuivent-ils. Après le troisième échec, l'éducateur canin serait tenu d'annoncer le détenteur et son chien au SCAV (le Service de la consommation et des affaires vétérinaires.

L'idée plait au gouvernement. «Dans ce contexte, le Conseil d’Etat a approuvé, le 28 janvier dernier, le principe d’un projet de révision législative dont les axes stratégiques prévoient notamment un renforcement général de la formation des détenteurs de chiens, et des obligations liées incluant un examen final», résume-t-il dans sa réponse écrite.

Le projet prévoit également la création d'une nouvelle loi distincte spécifiquement dédiée aux détenteurs de chiens. «Cette distinction s’inscrit dans l’évolution du droit et de la jurisprudence fédérale, selon laquelle il convient de distinguer la sécurité publique de la protection des animaux», analyse le Gouvernement. Elle fait écho à une autre motion accepté par le Grand Conseil, mardi par 89 voix contre 38 et 2 abstentions.

«Le problème, c’est l’être humain et pas l’animal»

Parmi les voies discordantes, Christian Gasser. Pour le chef du groupe de l’Union démocratique du centre (UDC) du Haut-Valais, «le problème, c’est l’être humain et pas l’animal. Créer une Loi pour les détenteurs de chiens va trop loin.»

En 2007, 0,6 EPT a été alloué à l’Office vétérinaire cantonal pour le domaine des affaires canines. Aujourd'hui, avec l’augmentation du nombre de chiens en Valais et l’accroissement des incidents signalés, il est estimé par le canton que ce domaine génère au moins trois fois plus de travail qu’à l’époque.

«La mise en œuvre des nouvelles prescriptions prévues par le projet de révision législative débouchera sur des tâches supplémentaires pour l’Office vétérinaire cantonal, nécessitant des ressources humaines et matérielles supplémentaires», estime le gouvernement, qui prône la création de trois EPT.

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