«La finalité de ces études est qu'elles démontrent le bien-fondé de la stratégie de Genève afin que la Confédération paie la totalité du coût de construction de la liaison ferroviaire», a déclaré mercredi devant les médias le conseiller d'Etat Serge Dal Busco, en charge du Département des infrastructures. L'objectif est de lancer les travaux en 2040, pour une mise en service en 2050.
La création de cette nouvelle liaison diamétrale impliquera la construction de deux tronçons. Au nord, il s'agira de relier la gare Cornavin à la zone industrielle de Meyrin-Satigny (Zimeysa) en passant par le quartier des Nations, l'aéroport et Meyrin-Cité. Au sud, le projet devra permettre d'aller de Lancy-Pont-Rouge à St-Julien-en-Genevois (F), via Plan-les-Ouates, Les Cherpines et Bernex.
«Besoin avéré»
«Les études détermineront les tracés. L'idée est de connecter par le rail des pôles d'emploi importants et des pôles de développement urbain avec une desserte au quart d'heure», a expliqué M. Dal Busco. Selon le magistrat, cette diamétrale est rendue possible par le fait que Cornavin, dont les travaux d'extension en souterrain débuteront en 2024, disposera d'une capacité suffisante jusqu'en 2050, voire au-delà.
Pour le conseiller d'Etat, le succès du Léman Express montre qu'il faut prévoir de nouvelles extensions ferroviaires et ainsi mettre en place une alternative performante en matière de mobilité. «Le besoin est avéré», a-t-il relevé. Chaque nouvelle branche de la diamétrale coûtera 1 à 2 milliards. Vu l'exiguïté du territoire, l'essentiel des ouvrages sera en souterrain, a estimé Serge Dal Busco.
Pour parvenir à faire intégrer le projet de diamétrale à la prochaine étape nationale d'aménagement ferroviaire 2040, il faudra que le canton parle d'une seule voix à Berne, a précisé le magistrat. «Un accord interne à Genève a manqué pour le CEVA. La votation a fait prendre du retard au projet», a-t-il rappelé.
(ATS)