La population et des personnalités de tous horizons du canton du Jura ont fait la fête dimanche à Delémont à l'occasion du 50e anniversaire du plébiscite d'autodétermination jurassien. Discours officiels, animations et apéritif ont fait bon ménage. «La logique démocratique l'a emporté, le combat jurassien a été gagné par la persuasion et non par la contrainte», s'est félicitée l'hôte de marque des festivités, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider lors de la partie officielle, au Théâtre du Jura.
La cheffe du Département fédéral de l'Intérieur, qui a dit son émotion de se retrouver sur ses terres, a salué les efforts sans relâche de tous les acteurs de l'époque qui ont permis, après des décennies de lutte, la naissance officielle du Jura, le 1er janvier 1979.
«Logique démocratique»
Auparavant, il avait fallu l'aval des sept districts du Jura historique, le 23 juin 1974, par une courte majorité de 51,94%, à la création du canton lors du plébiscite dont le Jura marquait les 50 ans ce dimanche. Mme Baume-Schneider a salué aussi la magnanimité de la population du canton de Berne, qui elle-même a dit «oui» en 1978 au départ des trois districts qui ont formé le nouveau canton.
«Aujourd'hui, chaque région a choisi son destin et l'a confirmé, du district de Laufon (ndel: un des sept districts du Jura historique, aujourd'hui bâlois) à ceux du Jura méridional (restés bernois) jusqu'à Moutier, avec panache. La logique démocratique l'a emporté sur la continuité historique», a relevé la conseillère fédérale.
Parmi les militants de la première heure, le secrétaire général du Mouvement autonomiste jurassien (MAJ) Pierre-André Comte a souhaité que la jeunesse jurassienne reprenne le flambeau «pour relancer un élan patriotique». Il a eu un mot pour la commune de Belprahon (BE), qui a pu manifester certaines velléités, vaines à ce jour, de rejoindre le Jura, comme doit le faire sa grande voisine de Moutier au 1er janvier 2026.