Un suspect, confondu par son ADN, a été interpellé vendredi dans l'enquête sur une série d'agressions sexuelles et de viols commis à Grenoble et sa périphérie par un homme circulant à trottinette, a-t-on appris samedi de sources concordantes.
«Un suspect a été placé en garde à vue hier (vendredi) après-midi et l'expertise ADN réalisée en urgence par le laboratoire lyonnais de la police nationale permet de le confondre sur une des affaires dont le parquet a saisi la juge d'instruction», a déclaré le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant dans un message à la presse.
Une source proche de l'enquête avait auparavant indiqué à l'AFP qu'un suspect avait été interpellé vendredi dans cette affaire. «Un seul viol peut-être imputé de façon sûre au suspect grâce à l'ADN. A ce stade l'enquête se poursuit sur les autres faits», a ajouté le procureur.
Viols, agressions et violences
L'homme, âgé de 22 ans et domicilié à Fontaine, a été identifié par les enquêteurs du Service local de police judiciaire (SLPJ), selon des informations du quotidien régional «Le Dauphiné Libéré» confirmées par le procureur. Le parquet de Grenoble a annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse sur le sujet dimanche à l'issue du déferrement devant la juge d'instruction.
Une information judiciaire avait été ouverte le 29 mars pour sept faits, deux viols, une tentative de viol, une agression sexuelle et des violences commises entre le 8 février et le 16 mars derniers.
L'instruction porte, dans le détail, sur deux viols commis à Grenoble et à Saint-Martin-d'Hères les 11 et 16 mars, une tentative de viol le 16 mars à Grenoble, une agression sexuelle et des violences avec arme le 17 février à Grenoble, une tentative d'extorsion le 8 février à Saint-Martin-le-Vinoux et, le même jour, des violences à Grenoble, avait détaillé le procureur Eric Vaillant.
Début de psychose
Deux autres faits ayant initialement fait l'objet de rapprochements avec ces affaires avaient finalement été écartés par le parquet et les enquêteurs. Les investigations effectuées ne permettaient plus de les retenir à l'encontre du mis en cause.
Mais selon les informations du «Dauphiné Libéré» confirmées par le procureur, une huitième affaire pourrait venir s'ajouter à cette liste, une jeune femme agressée dans la nuit du 16 au 17 décembre 2023, ayant tout juste déposé plainte jeudi, pensant avoir été victime du même homme.
Cette affaire avait entraîné un début de psychose dans la population, les femmes évitant de sortir seules la nuit, selon les médias locaux. «L'important et patient travail des nombreux policiers mobilisés dans la recherche du violeur a payé», a souligné le procureur.
Il agissait seul
D'après les témoignages recueillis, l'agresseur agsissait seul. Vêtu de noir, monté sur une trottinette noire, il repérait ses victimes et les suivait avant de les agresser, avait indiqué le procureur. Eric Vaillant avait décrit «un homme de 20 ans, de type européen, sans accent, d'environ 1m70 et de corpulence normale voire légèrement replet, yeux marrons, teint pâle et cheveux plutôt roux».
«La diffusion du signalement du violeur a permis aux policiers de recueillir plusieurs dizaines de témoignages qui sont traités par les enquêteurs avec diligence», avait ajouté le procureur la semaine dernière. «Les magistrats du parquet de Grenoble et tous les policiers sont fortement mobilisés sur cette enquête», avait-il assuré.
(AFP)