Réforme des retraites en France
Une motion de censure va être déposée contre le gouvernement

La gauche française déposera mardi une motion de censure contre le gouvernement à la suite de l'échec des négociations sur la réforme des retraites. Malgré cette action, la chute du gouvernement semble peu probable en l'absence du soutien de l'extrême droite.
Publié: 10:00 heures
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Malgré la motion de censure, le gouvernement de François Bayrou ne risque pas de tomber en l'absence de soutien de l'extrême droite.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Une motion de censure contre le gouvernement français va être déposée mardi par la gauche après l'échec de négociations sur l'impopulaire réforme des retraites, un coup de semonce qui ne devrait toutefois pas provoquer sa chute, faute des voix de l'extrême droite.

L'examen de la motion, prévu en fin d'après-midi, pourrait tourner au règlement de comptes entre le Premier ministre centriste François Bayrou et les socialistes, presque cinq mois après leur accord de non-censure destiné à laisser passer les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale.

Une rentrée houleuse pour Bayrou

Depuis, un cycle de négociations sur les retraites entre partenaires sociaux, qui faisait partie de ce pacte, s'est soldé par un échec et le parti socialiste reproche à François Bayrou de ne pas mettre en discussion au Parlement un texte permettant de débattre du passage de l'âge légal de départ à 64 ans, dénonçant une «trahison».

Sur la sellette depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois, le Premier ministre a récemment qualifié de «blague» la motion de censure qui devrait être largement votée par les partis de gauche mais qui n'a que peu de chance de passer, car l'extrême droite, à la tête du plus grand groupe à l'Assemblée nationale, ne compte pas s'y associer. «Ils font une censure pour montrer qu'ils sont dans l'opposition» en «expliquant pour les plus éminents d'entre eux que ce ne sera pas voté», a raillé François Bayrou.

La rentrée s'annonce toutefois houleuse pour le Premier ministre français, qui devra naviguer entre de nouvelles menaces de censure pour trouver 40 milliards d'euros d'économies lors des discussions budgétaires à l'automne. Son prédécesseur Michel Barnier, était tombé en décembre dernier au bout de trois mois seulement à la tête du gouvernement.



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